Comme lors de son passage dans l’émission Question Time de la BBC, Sebastian Vettel a reconnu une certaine hypocrisie dans sa démarche. Son casque ce week-end arbore un message à l’encontre du gouvernement canadien, qui mine les sables bitumineux pour trouver du pétrole.
Cela avait fait réagir la ministre de l’Energie de l’Etat d’Alberta, où le minage se fait, qui avait jugé que le pilote Aston Martin F1 n’était pas bien placé pour en parler, puisqu’il pilote lui-même dans un sport automobile, et qu’il arbore en plus les logos d’Aramco, société pétrolière partenaire de son employeur. Il admet donc parfaitement une sorte de double discours.
"Je le suis" a déclaré Vettel, avant de s’agacer des attaques personnelles à son encontre. "Je suis un peu déçu que les personnalités politiques s’attaquent à un niveau personnel parce qu’il ne s’agit pas de moi, il ne s’agit pas du tout de moi, il s’agit de la situation dans son ensemble."
"Oui, je suis un hypocrite en faisant ce que je fais pour gagner ma vie ou en faisant ce que j’aime. Nous avons tous des passions différentes, c’est la façon dont je peins en quelque sorte ma toile."
Le quadruple champion du monde rappelle que l’industrie pétrolière dans son ensemble doit changer de façon de procéder. Selon lui, il est crucial d’abandonner les énergies fossiles, et il pense que le principal pour lui est de faire passer ce message, même au sein d’une discipline qui repose pour l’instant sur lesdites énergies.
"Il y a des solutions pour l’avenir pour le rendre plus durable et ne pas dépendre des combustibles fossiles et l’avenir, à cet égard, semble excitant. Je pense qu’il est décevant que nous le ramenions à un niveau personnel et que nous manquions de regarder la situation dans son ensemble."
"Ce qui est vraiment important, c’est le message selon lequel nous devons passer à l’action, abandonner les combustibles fossiles et commencer à baser tout notre mode de vie sur les énergies renouvelables. Je pense donc que c’est la vision d’ensemble que j’essaie d’aborder."