Le prix de l’énergie et la dépendance au gaz russe soulève plusieurs problèmes, dans un contexte de guerre en Ukraine ayant déclenché des sanctions contre la Russie. Sebastian Vettel était invité de l’émission Question Time de la BBC, et il a eu à répondre à ces sujets complexes.
Le quadruple champion du monde de F1 déplore que la question de la dépendance aux énergies russes n’ait pas été soulevée plus tôt, et que ce problème soit en quelque sorte insolvable, du fait d’un système trop ancré.
"Il y a exactement le même débat et les mêmes questions, elles sont très justes, posées en Allemagne" a déclaré Vettel. "Les derniers développements concernant la situation en Ukraine, avec la guerre en Ukraine, ont suscité beaucoup de discussions."
"Les prix de l’énergie ont augmenté et que les gens ont donc moins d’argent, ce qui est très facile et clair à comprendre. Maintenant, la question est, qu’en faites-vous et comment le solutionnez-vous ? Et je pense que c’est un peu plus global."
"En vérité, il est probablement juste de dire que des mesures auraient dû être prises il y a déjà longtemps, et nous ne devrions pas dépendre d’un prix que le Royaume-Uni, l’Allemagne ou n’importe quel pays, ne dicte pas."
"Ce sont les prix dont nous dépendons, ainsi que les gens et les ménages partout au Royaume-Uni, en Allemagne et dans d’autres pays. Il y a un débat vraiment intéressant en cours, et certaines choses ont été mentionnées comme comment nous approvisionnons-nous en énergie ? D’où tirons-nous notre énergie ?"
"Et je pense que c’est assez similaire au Royaume-Uni, vous avez un mélange de gaz, de charbon et de pétrole. De toute évidence, l’Allemagne est très dépendante de la Russie et potentiellement en difficulté. Qu’est-ce qu’on en fait ? Y aura-t-il un embargo ? Comment avancer ? Que fait-on si la Russie ferme le robinet ?"
"Cela représente beaucoup de questions, mais la vérité est que nous aurions dû nous attaquer à ces dangers et menaces il y a déjà longtemps. Nous ne devrions pas être aussi dépendants et nous devons passer à la vitesse supérieure et nous préparer pour l’avenir, pour le climat."
"Nous aurions dû non seulement devenir indépendants et protéger ces ménages dont nous parlons, mais aussi prendre en compte la situation dans son ensemble et faire en sorte que nous vivions sur une planète qui soit aussi agréable demain qu’elle l’est aujourd’hui."
L’énergie, un domaine crucial pour "se tourner vers l’avenir"
Vettel présume que la transition vers des énergies plus propres, ainsi qu’une plus faible dépendance face à la Russie, auraient tout autant un rôle social, pour permettre de rehausser le pouvoir d’achat, qu’écologique, pour l’avenir de la planète.
"C’est très délicat parce qu’évidemment, vous ne voulez pas inciter la Russie à agir d’une manière qui a des conséquences sur nous tous. L’Allemagne est tellement dépendante du gaz russe, la vérité est que nous sommes beaucoup trop dépendants, et il y a exactement ce débat : jusqu’où aller ?"
"Est-il vraiment possible de fermer le robinet demain ? Probablement oui, pendant un moment, car maintenant l’été arrive, mais que faites-vous l’hiver prochain ? Nous n’avons pas de terminaux gaziers pour stocker le gaz, par exemple."
"Donc, comme je l’ai dit, en vérité, il est maintenant un peu tard pour soulever ces préoccupations et c’est bien dommage parce qu’il y a beaucoup de gens qui ont soulevé ces préoccupations il y a longtemps. Et l’énergie que nous utilisons aujourd’hui, nous en sommes beaucoup trop dépendants."
"Nous devrions penser à l’énergie comme ’l’énergie de la paix’ ou ’l’énergie de la liberté’, qui sont des énergies renouvelables. C’est donc, je pense, l’avenir, non seulement pour un moyen indépendant de protéger les ménages et de protéger les personnes qui n’ont pas les moyens de payer les factures, mais aussi pour se tourner vers l’avenir."