Sebastian Vettel espère qu’un pilote pourra bientôt être en mesure de déclarer publiquement son homosexualité sans craindre des réactions négatives. L’homosexualité et la bisexualité sont malheureusement très mal perçues dans le sport et par les différents publics.
Heureusement, des situations positives sont encourageantes. Ainsi, le footballeur anglais Jake Daniels a fait son coming out le mois dernier sur les réseaux sociaux, et a reçu une avalanche de réactions positives et de soutien, émanant tout autant des équipes que des autres joueurs et sportifs.
Mike Beuttler, qui a couru entre 1971 et 1973 en F1, est le seul pilote dont l’homosexualité est connue à avoir roulé en championnat du monde. Mais à l’époque, il n’était pas ouvertement gay. Vettel pense que le coming out d’un pilote pourrait aider à faire avancer la cause LGBTQ+ en sport automobile.
"Je pense qu’un pilote gay contribuerait à accélérer l’élimination des préjugés et à pousser notre sport dans une meilleure direction" a déclaré le pilote Aston Martin F1. "Je pense et j’espère que notre sport sera prêt à en accueillir un."
Une situation comparable à celle du football
Vettel compare d’ailleurs la situation de la F1 à celle du football, où très peu de joueurs ont le loisir d’assumer leur homosexualité. Josh Cavallo l’avait fait en football australien et avait révélé craindre son retour sur le terrain après avoir fait son coming out. Vettel déplore le changement d’image que cela implique pour un sportif.
"Je suppose que la situation est similaire à celle d’un sport comme le football. La vieille image d’un joueur ou d’un pilote ressemblant à un ’héros’ doit répondre à un certain nombre de critères. Mais les critères de jugement sont tout simplement faux."
"Comment ces stéréotypes sont-ils liés de quelque manière que ce soit aux performances ? Qui doit décider ? Il faut beaucoup de courage pour montrer son vrai visage plutôt que de se cacher derrière une façade basée sur ce que les gens attendent."
La F1 a son rôle à jouer selon Vettel
Vettel a de nombreuses fois montré son soutien à la communauté LGBTQ+, comme Lewis Hamilton, et il espère désormais que la F1 le fasse à un niveau institutionnel : "La situation s’améliore, on voit maintenant quelques ingénieurs et mécaniciens qui se sentent capables d’être plus ouverts."
"Mais nous pouvons encore faire plus pour améliorer la diversité et l’inclusion dans le sport automobile, non seulement en termes de sexualité, mais aussi en soutenant et en encourageant les femmes, les personnes de couleur, les personnes handicapées, etc."
"La Formule 1 a lancé un mouvement intitulé "We Race As One", ce qui est une bonne chose, mais nous devons tous faire un effort concerté pour veiller à ce que ce mouvement débouche sur des changements positifs, afin que nous agissions au lieu de nous contenter d’en parler."