Sebastian Vettel était invité dans l’émission Question Time de la BBC, dans laquelle les spectateurs anglais posent des questions à des célébrités. Le pilote Aston Martin F1 a été interrogé sur le Brexit, que les Britanniques avaient voté, et qui est selon lui un obstacle à la collaboration sur des sujets importants.
"Je m’y intéresse et parfois, lorsque j’écoute ce qui se dit, je me dis que l’on ne voit pas les choses dans leur ensemble" explique Vettel. "Il y a eu trois mots qui étaient ’choisissez le Brexit’, et vous faites face aux conséquences de ce choix maintenant."
"Je pense que la majorité des Allemands ne comprennent pas. Certaines choses pourraient être meilleures, d’autres pires, je ne suis pas le meilleur juge ici. Mais je ne comprends pas la poussée vers le Brexit et le fait de dire ’nous allons nous occuper de nous-mêmes et tout ira bien’."
"Au vu des problèmes d’ampleur qui nous attendent à de nombreux niveaux, qu’il s’agisse de l’environnement, de la justice sociale ou de la protection des personnes, nous devons agir ensemble. Nous n’y parviendrons pas seuls."
Mais pour Vettel, les Britanniques sont désormais seuls aux manettes pour gérer les problèmes consécutifs au Brexit qui se présentent : "Je ne suis pas au courant de tous les détails exacts, mais dans l’ensemble, maintenant que vous êtes dans ce pétrin, vous devez faire face à la situation."
Interrogé sur une question purement britannique, à savoir la fête qu’avait organisé Boris Johnson lors d’un des confinements du Covid, le quadruple champion du monde reconnaît que cette figure d’autorité n’aurait pas dû transgresser les règles qu’elle avait elle-même fixées.
"Je pense que lorsque vous êtes dans cette position, il y a certaines choses que vous ne pouvez pas faire. En fin de compte, c’est le Premier ministre qui a fait la loi et qui l’enfreint."
"Je veux dire, je suis un père de trois enfants. Si j’essaie de leur expliquer quelque chose que je pense être très important sur la façon de se comporter, et que je fais exactement le contraire, que pensez-vous qu’ils vont en faire ?"
"Je suis la personne la moins crédible en face d’eux à ce moment-là. Nous faisons tous des erreurs, nous sommes tous humains. Mais il y a juste certaines choses qui accompagnent le poste et le statut, et vous ne pouvez pas tout faire."