Des trois écuries de pointe, Ferrari est la seule à n’avoir pas encore gagné une seule course. La Scuderia s’en est approchée, à Montréal ou à Bahreïn en début de saison, mais sans succès. A l’inverse, depuis plusieurs épreuves, Max Verstappen, dans une Red Bull qui inquiète désormais Mercedes, est un prétendant régulier aux 25 points.
Cette dynamique est défavorable à Ferrari – les monoplaces rouges ont fini à une minute de Lewis Hamilton et de Max Verstappen à Budapest, lors du dernier Grand Prix.
Sebastian Vettel en est bien conscient : selon le pilote allemand, Ferrari est désormais la troisième force du plateau. La course au développement tournerait-elle au vinaigre pour Maranello ?
« Déjà, je tiens à le dire, pour moi, on a gagné au Canada. Et on n’est pas passé loin à Bahreïn. Mais bon, passons... C’est possible de réduire l’écart, Red Bull l’a montré. Ils étaient derrière Mercedes en début d’année, et probablement derrière nous et je pense qu’aujourd’hui, ils sont devant nous et plus proches de Mercedes que nous. Disons que Mercedes est dans la meilleure position, avec le package le plus fort, donc c’est l’équipe à battre. C’est ce que nous visons. Ce n’est pas facile, mais nous sommes là pour cela. »
« Nos évolutions ? Elles ont eu leur effet, elles ont fonctionné, mais bien sûr, ce n’est pas assez. C’est dur, mais c’est la réalité. Nous devons trouver plus de performance, en tirer plus de la voiture, trouver de meilleures idées, plus de solutions pour progresser au chrono. »
« Cette situation fait mal, bien sûr… Si vous perdez par plus d’une minute, comme à Budapest… Et nous étions pourtant à fond, comme Max Verstappen et Lewis Hamilton. Mais comme je l’ai dit, ce n’est pas impossible de combler cet écart. Parfois, de petites choses peuvent faire la différence. Je ne pense pas qu’une baguette magique nous donnera une seconde au tour, mais je suis convaincu que si nous pouvons trouver certaines petites choses, ici et là, cela pourra déclencher une réaction en chaîne. »
L’unité de puissance Ferrari est la plus grande force de l’équipe, et sur un tracé de puissance moteur, comme Spa, Sebastian Vettel pourrait donc arriver plus confiant. Cependant, Mercedes comme Honda (sur la voiture d’Alexander Albon seulement, puis sur celle de Max Verstappen probablement à Monza) arrivent dans les Ardennes avec des nouvelles spécifications moteur… Et Ferrari ?
« Nous avons un nouveau moteur prévu pour le futur, mais je ne sais pas quand » a commenté Sebastian Vettel, alors qu’il semble que ce V6 soit finalement repoussé à Monza.
« Cela dépend... si Mercedes amène beaucoup de chevaux en plus... Ce sera difficile pour tout le monde, mais parfois, vous ajoutez moins de puissance, mais gagnez plus en fiabilité… Je ne connais pas leur priorité aujourd’hui. »
« Historiquement, Mercedes a été forte ici, et nous savons que leur moteur est d’un très bon niveau aussi. Nous espérons qu’ils n’arriveront pas avec trop de puissance en plus, car ils sont déjà rapides ! »