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Vettel n’a jamais songé à arrêter la F1 en cours d’année

Sa décision libératrice, l’Allemagne, l’argent… il s’exprime

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9 Grands Prix : c’est ce qu’il reste à disputer pour Sebastian Vettel en F1. Ensuite, comme il l’a décidé, sa carrière dans la discipline s’arrêtera.

Alors que la F1 reprend à Spa ce week-end, le pilote Aston Martin F1 se sent-il dans un état d’esprit diffèrent ?

« Je ne sais pas. Peut-être ? C’est juste moi, je ne passe pas beaucoup de temps à regarder en arrière. Ce qui était génial, j’ai reçu un nombre impressionnant de félicitations. Je trouve difficile de réfléchir à toutes ces années, en un court laps de temps. Alors peut-être que ça me frappera à un moment donné, plus tard. »

« Mais oui, j’ai juste apprécié la pause estivale. J’ai porté cette décision avec moi pendant et ça m’a semblé assez libérateur. Mais je n’ai pas eu l’impression d’une pause différente. Vous savez, pas comme si c’était la dernière pause estivale. Je pense qu’il est difficile pour tout athlète, homme ou femme, de savoir à quoi ressemblera la vie après s’être éloigné de ce que l’on a fait toute sa vie. »

Pense-t-il déjà à l’après, ou reste-t-il à 100 % concentré sur la performance à trouver à Spa, pour le Grand Prix de ce week-end ?

« Je suis généralement très compétitif. Même si j’ai l’impression d’avoir calmé ma nature compétitive sur certaines choses en dehors de la piste, peut-être que la course jusqu’à la caisse n’est plus un aussi grand défi qu’il y a quelques années ! »

« Mais oui, définitivement, quand je suis dans la voiture, je veux en extraire le meilleur et le plus possible, donc je sens que j’attends avec impatience ces courses parce que je me sens libre dans ma tête. »

Toutefois comment Sebastian Vettel, quadruple champion du monde, arrive-t-il à garder le moral dans une voiture de milieu de grille (au mieux) ?

« J’aimerais me battre pour la victoire mais en étant réaliste, avec le package que nous avons, nous en sommes loin. Mais oui, je suis très motivé et j’ai hâte d’y être. Je suis impatient de travailler avec l’équipe en essayant d’extraire tout ce que nous pouvons, évidemment développer la voiture autant que nous le pouvons jusqu’à la fin de l’année. »

« Je ne sais pas, ça pourrait être une cinquième place ici à Spa. Ça pourrait être un podium très, très chanceux. »

« On ne sait jamais. Je pense qu’ici, il s’agit surtout de rédemption, parce que l’année dernière, à Spa, nous n’avons pas eu de course, ce qui était très mauvais pour les gens qui sont venus. C’est l’un des meilleurs circuits du monde. Après Suzuka, peut-être le deuxième meilleur... »

Et si Aston Martin F1 avait proposé à Sebastian Vettel de s’arrêter tout de suite, sans aller jusqu’à la fin de la saison ? Qu’aurait-dit tout de même l’Allemand ?

« Non, je veux terminer le travail que j’ai entrepris. »

Quid de l’Allemagne en F1 ? Vettel dénonce le poids de l’argent dans le sport

L’Allemagne, qui n’a déjà plus de Grand Prix, va perdre son plus illustre pilote dans le paddock. Il reste Mick Schumacher (s’il est bien en F1 l’an prochain) ou éventuellement Nico Hülkenberg, mais Sebastian Vettel n’est-il pas inquiet pour son pays ?

« Vous savez, il n’y a aucune garantie d’avoir des pilotes allemands ou d’une nationalité spécifique sur la grille. Je pense que ça va par cycles et nous avons eu, à un moment donné, presque la moitié de la grille avec des pilotes allemands, sept ou huit ou six, je ne me souviens plus. »

« Mais oui, je me souviens que beaucoup de gens des médias français demandaient, il n’y a pas de pilotes français, où sont les pilotes français ? Maintenant nous avons quelques pilotes français. Mais que se passe-t-il en Allemagne ? Je ne sais pas, peut-être que les Allemands sont très réalistes et, vous savez, le sport automobile est devenu de plus en plus cher. »

« Si j’avais sept ans aujourd’hui, je ne suis pas sûr que j’y arriverais, simplement parce que vous devez avoir le soutien financier à un très, très jeune âge. C’est devenu un sport d’élite. Et j’espère que nous prenons les bonnes mesures, notamment en ce qui concerne les karts, pour rendre ce sport plus abordable. Il y a eu trop d’argent et trop d’argent jeté par les fenêtres. »

« Dans l’ensemble, le sport automobile est devenu... Je ne sais pas comment changer ça, mais trop professionnel. »

On sent Sebastian Vettel très impliqué sur la question de l’inclusivité au sommet du sport automobile : ira-t-il jusqu’à se reconvertir dans son après-carrière pour aborder ces sujets ?

« Je n’en sais rien. Le temps nous le dira. Il serait très facile de reprendre certains rôles et de partager cette expertise que j’ai eue. Cela dépend du rôle. Et cela dépend du sérieux. Je ne pense pas être un expert qui court partout et dit à ces gars ce qu’ils font de mal. Je ne me vois pas faire ça. »

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