Après avoir pris sa retraite de la F1 en fin d’année dernière, Sebastian Vettel ne sait pas ce qu’il va faire à l’avenir. L’Allemand révèle qu’il n’est pas à l’aise à l’idée de se lancer dans un autre cursus, ne pensant pas être doué pour autre chose que la compétition automobile.
"Je ne m’attends pas à l’être, disons-le ainsi" a déclaré Vettel dans le podcast Beyond the Grid. "On ne sait jamais. Mais je pense que ce serait un miracle si je l’étais parce que, évidemment, j’ai fait ça toute ma vie. Je n’ai pas eu beaucoup de temps pour faire autre chose."
"Je n’ai pas de diplôme. Je ne peux donc pas m’attendre à ce que ce soit le cas et je pense que ce serait une mauvaise approche que de dire ’je suis un champion, je vais l’être dans tout ce que je touche’. Je pense que ce n’est pas une approche réaliste pour moi, je pense que quoi qu’il en soit, je repartirai de zéro."
"Mais je pense que l’ambition est naturelle. Vous l’avez en tant que compétiteur et elle peut se manifester dans d’autres domaines. Mais je ne m’attends pas à faire la une des journaux, si vous voyez ce que je veux dire."
Un passage par les bancs de l’université ?
Ainsi, il n’exclut pas de devoir reprendre un cursus scolaire pour trouver une nouvelle occupation, selon ses centres d’intérêt : "Oui, c’est aussi une option, sans aucun doute. Je pense qu’il y a tellement de choses à apprendre."
"Il y a beaucoup de choses qui m’intéressent, comme je l’ai dit, et j’aimerais donner de la place. En ce moment, j’essaie juste de garder un emploi du temps vide parce que je ne veux pas m’engager dans quoi que ce soit."
"Je veux laisser sortir ce côté de moi et je suis curieux d’apprendre à me connaître... Je pourrais me sentir horrible ! Je pourrais passer par une phase où c’est vraiment très difficile. Mais, comme je l’ai dit, ça viendra de toute façon à un moment ou à un autre, tôt ou tard, et je sens que c’est le bon moment."
"J’ai trois enfants à la maison, j’aime vraiment ça et je veux les voir grandir aussi parce que, évidemment, ce travail s’accompagne d’un grand engagement et la façon dont je le fais est complète, donc ce serait mal de le faire à moitié, juste pour en faire partie, ou juste pour être un pilote de Formule 1."
"J’aime gagner, j’aime la compétition, et pour gagner, vous devez tout faire. C’est ma conviction. Si vous n’êtes plus prêt à tout faire, alors il est temps de faire de la place aux autres."
"Je suis curieux d’apprendre à me connaître"
Vettel révèle qu’il a envie de se redécouvrir, et de découvrir la personnalité qu’il est en dehors des circuits et du monde de la compétition : "C’est l’inconnu, c’est ce que je ressens. Mais, pour être honnête, je pense que c’est un monde fantastique."
"C’est un monde qui peut vous aspirer et vous pouvez y rester pour toujours sorte de chose. De toute évidence, je ne peux pas piloter éternellement, mais, pour être honnête, j’ai peut-être toujours été un peu différent dans la mesure où je n’en dépendais pas."
"Je ne m’identifiais pas, disons, en dehors des courses, comme quelqu’un qui est en Formule 1. Je veux dire, je suis un pilote de course, oui. Mais, quand je rentrais chez moi, j’appréciais les moments de la vie dont tout le monde peut profiter."
"Il y a toujours eu plus de choses à vivre et plus de choses à voir que le monde de la course qui, évidemment, m’a consumé et m’a obsédé pendant la majeure partie de ma vie."
"Je suis triste de ne plus avoir cette montée d’adrénaline, triste de ne plus avoir la compétition, ce sentiment de me pousser moi-même - la voiture, les éléments - à la limite. Mais je suis impatient de voir ce qui va suivre."
"Donc je ne peux pas vous donner une réponse exacte sur ce qui va suivre. J’ai plein d’idées, des choses que j’aimerais essayer. Je suis aussi très curieux d’apprendre à me connaître à cet égard et de donner plus de place à cette partie de moi."