Sebastian Vettel affirme qu’il ne tournera pas le dos à la Formule 1 une fois qu’il aura décidé de raccrocher son casque.
Le quadruple champion du monde admet avoir envisagé la retraite avant d’accepter de passer de Ferrari à Aston Martin pour 2021, puis a hésité à nouveau avant de se réengager au sein de l’équipe anglaise pour la saison prochaine.
La retraite n’est peut-être pas loin pour celui qui est le père de trois enfants. Alors, compte tenu de ses sorties de plus en plus fréquentes sur les questions politiques, sociales et environnementales, un avenir en politique est-il envisageable pour l’Allemand ?
"Je ne suis pas fans des médias alors je ne suis pas sûr que la politique me convienne," nous répond-il.
"Le plus simple serait de devenir journaliste ou consultant pour une chaîne de télévision et de rester ensuite au même endroit (en F1) pendant les prochaines années. Mais je ne me vois pas faire ça non plus !"
"Cela étant dit, j’aime le sport, j’aime la Formule 1 et je ne lui tournerai pas complètement le dos."
"Bien sûr, je pense à ce qui pourrait être la prochaine étape. Je suis facilement happé par les personnes passionnées, même si ce sont des choses qui ne m’intéressent pas actuellement. Je peux facilement développer une nouvelle passion. Pour tout sportif ou pilote de course du passé, trouver quelque chose d’autre à faire a été un grand défi. Ce sera certainement aussi mon cas. Bien sûr, je pense à d’autres choses. J’ai une famille, donc c’est facile d’avoir des choses à faire quand je prendrai ma retraite."
Vettel aime par contre parler de plus en plus de politique, à défaut de vouloir s’y lancer. Quelles sont ses opinions sur les élections récentes en Allemagne, dans son pays natal (il est résident suisse) ?
"Quel que soit le responsable, nous devons commencer à appliquer beaucoup de bonnes choses et donner l’exemple au reste du monde. Quand il s’agit de lutter contre la crise climatique et d’accroître la justice sociale."
"Ce sont deux grands points que je vois et ils ont des impacts énormes sur d’autres domaines. Je ne suis pas un expert mais c’est exactement ce que nous voulons, avoir un gouvernement en charge qui a plus d’expertise qu’avant et qui aidera enfin à sonner la cloche du départ de ce que doit être le 21ème siècle."
"Certaines personnes ont eu leur chance dans le passé. Ils ont parlé de la crise climatique mais il se passe trop peu de choses. Les Verts sont ceux en qui je ferais plus confiance pour faire bouger les choses. L’autre chose est la justice sociale."
"Tout le monde n’a pas le luxe de vivre une vie où vous pouvez choisir combien de fois par semaine vous allez manger de la viande ou avoir une discussion pour savoir si la limitation de vitesse est bonne ou mauvaise. Nous devons faire attention à ces personnes."
Vettel ajoute cependant qu’il est fier de porter ses opinions politiques dans le paddock.
"Nous sommes tous d’accord pour dire qu’il n’est que juste de traiter tout le monde sur un pied d’égalité. Mais ce n’est pas le cas dans certains pays. Et il faut plus que des mots, il faut des actes."
"Tout comme nous devons faire progresser la technologie pour aider le climat, notre sport peut aussi exercer une grande pression et contribuer à répandre l’équité sur Terre."