Devant les médias, ce jeudi à Suzuka, Charles Leclerc a tenu à apaiser la situation chez Ferrari : non, il n’éprouve aucun ressentiment envers Sebastian Vettel, après l’affaire de l’aspiration à Sotchi ; et les instructions du premier tour seraient désormais clarifiées à Maranello.
Sebastian Vettel, lui aussi interrogé, a tenu un discours similaire : tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes. Mieux, l’Allemand a fait son mea culpa en reconnaissant ses torts envers Leclerc.
Vettel a ainsi admis qu’il avait reçu « un message à la radio pour échanger les places, sans l’avoir fait. »
« Ce n’était certainement pas juste. »
Depuis lors, les deux coéquipiers se sont-ils expliqués ?
« Nous en avons parlé. Nous échangeons… et ce n’est peut-être pas ce que certaines personnes pensent. Mais c’est assez clair. C’est arrivé il y a deux semaines, nous avons surtout hâte d’être à la suite. »
« En Russie, pour le départ, nous n’avions rien gravé dans le marbre. Je ne pense pas que ce soit nécessaire. Il y a certaines choses que nous aurions pu mieux faire, avec le recul. Mais au bout du compte, nous avons hâte de disputer cette prochaine course, au Japon, et les prochaines. Donc je ne suis pas trop inquiet. »
Le quadruple champion du monde n’est-il cependant pas trop frustré de voir, ainsi, un jeune loup lui damer le pion ?
« Je ne suis pas heureux si je suis plus lent, en essais libres, en qualifications ou en course ; mais c’est le même état d’esprit depuis des années. »
« J’ai eu du mal sur certaines choses cette année, ici et là, avec la voiture, ce qui ne m’a pas permis de l’exploiter en étant à mon meilleur niveau ; mais si ç’avait été quelqu’un d’autre dans la voiture, ça n’aurait pas été différent. »
« Charles fait du très bon travail, mais je crois surtout que c’est une course contre vous-même – et ensuite seulement contre les autres – que vous disputez. A cet égard, j’ai souffert pour extraire ce que je sais que j’ai en moi. D’un autre côté, cela peut sembler très différent vu de l’extérieur. Sur certaines courses, les choses ne s’étaient pas mises en place et donc, ça ne semblait pas formidable de l’extérieur. Mais nous avons abordé les problèmes sous le bon angle de l’intérieur, donc je ne suis pas inquiet. »
Sebastian Vettel est d’autant moins inquiet que la SF90 peut désormais rivaliser en performance pure avec la Mercedes…
« En Russie, ce fut un week-end très positif, parce que ce fut le premier week-end où nous avions vraiment le rythme pour gagner. Sur le plan du rythme de course, nous étions vraiment à égalité avec Mercedes, en étant même parfois plus rapides. Alors que sur d’autres courses, nous bénéficions surtout de notre avantage en vitesse de pointe et de notre place sur la grille. A Singapour, par exemple, en termes de rythme pur de course, Mercedes était toujours plus rapide que nous. »