Sebastian Vettel ne cache pas son scepticisme face à la volonté de la Formule 1 de devenir plus écologique, et le pilote Aston Martin F1 regrette un manque d’ambition de la discipline dans sa politique ’verte’, alors que le biocarburant doit faire une entrée timide en F1 dans un an.
"La F1 devrait canaliser son esprit de compétition, ses ambitions, ses connaissances et sa vitesse de développement afin que les technologies pertinentes soient développées pour tout le monde" note le quadruple champion du monde.
"La décision de courir avec 10% de biocarburant en 2022 n’a rien de neuf. Pourquoi la F1 est-elle en retard ? C’est une grande opportunité pour le sport d’assurer son existence, mais c’est ignoré."
Vettel ne pense pas que les coûts élevés du développement de nouvelles technologies soient un élément bloquant : "La Formule 1 a toujours coûté beaucoup d’argent. Et la compétition et l’ambition ont toujours ouvert assez de portefeuilles."
L’Allemand dénonce un poids politique trop important, au point de ne pas considérer assez sérieusement l’enjeu climatique : "Cela semble être le cas. En tout cas, la gravité de la situation n’est pas bien comprise. C’est frustrant, on a des connaissances mais on ne fait rien. C’est comme ça que la F1 va sceller sa disparition à cause de son manque de pertinence."
Il espère une prise de conscience des enjeux écologiques, en F1 et en dehors. Il espère qu’un effort sera fait pour faire place au bon sens et lui faire prendre le dessus sur un passéisme lié à une motivation essentiellement pécuniaire.
"Les politiciens devraient installer un cadre de sorte que tout ce qui nous fait du mal à long terme soit rendu assez peu attractif pour que personne ne compte dessus. Pour le moment, c’est l’opposé qui est fait."
"Si l’on applique cela à la Formule 1, il s’agit de créer des récompenses pour les innovations bénéfiques, plutôt que de s’accrocher à des vieilles choses juste parce qu’elle continuent à faire rentrer beaucoup d’argent, de célébrité et de prestige dans les poches de certaines personnes."