Présent en Suède pour disputer la Course des Champions ce weekend, la première épreuve à laquelle il va participer depuis qu’il a pris sa retraite de la Formule 1, Sebastian Vettel n’a jamais caché à son attirance pour le rallye et a répondu aux rumeurs qui l’envoyaient en WRC à l’avenir.
L’Allemand affrontera plusieurs spécialistes de la discipline ce weekend, notamment Sébastien Loeb ou encore Petter Solberg. Des sources d’inspiration pour lui ?
"J’ai une grande admiration pour les pilotes de rallye, je pense qu’ils ont des compétences incroyables," a déclaré le quadruple champion du monde de F1.
"Évidemment, la Course des Champions est un tout petit aperçu de ce que ça peut donner de faire un rallye. Mais j’ai l’impression d’arriver avec seulement un tournevis et un marteau, alors qu’ils arrivent au premier virage avec toute la boîte à outils, équipés pour tout ce qui peut arriver."
"Je pense donc que c’est un sport formidable, il y a l’élément course et la compétence, mais c’est très différent à bien des égards."
Vettel a répondu aux questions le liant à un éventuel passage en WRC, et ajouté que les pilotes de rallye mériteraient d’être davantage reconnus.
"Je pense que les pilotes sont formidables, ils n’ont pas la lumière qu’ils méritent. Comme je l’ai déjà dit, la F1 est très populaire, le rallye l’est aussi, mais peut-être davantage dans les pays nordiques."
"Le rallye mériterait d’être plus populaire dans le monde entier, car les compétences sont incroyables et la discipline aussi, c’est un sport très différent."
"Alors je ne sais pas, je pense que ce serait beaucoup de travail mais peut-être après un certain temps, si ça commence à me démanger. Ce serait très différent, ce serait un énorme défi."
"J’ai toujours un peu suivi le WRC. Je me souviens de l’époque où Petter (Solberg) gagnait et concourait. Donc oui, ce n’est pas comme si j’avais grandi avec le rallye, mais d’une certaine manière, je l’ai toujours suivi."
"J’ai toujours admiré le fait que l’on puisse aller si vite sans bordures ni limites de piste et que tout ce qui se trouve à côté de vous n’ait pas d’importance, quel que soit le terrain, quelles que soient les conditions. C’est donc une énorme fascination."
Beaucoup moins attiré par l’esport
En revanche, Vettel a affirmé qu’il ne ferait pas des courses d’esport son nouveau métier.
Il y a près de trois ans, alors que le monde était touché par la pandémie mondiale de Covid-19, le quadruple champion du monde s’y essayait et disputait l’une des manches du ’Legends Trophy’, mais ça ne se déroulait pas très bien pour lui.
Il n’a donc pas prévu de renouveler l’expérience à l’avenir : "Non, j’ai essayé durant le confinement et j’ai été si mauvais. Tellement mauvais."
L’Allemand s’est ensuite tourné vers Petter Solberg, et lui a dit en riant : "Je t’ai téléphoné après ça et je te demandais : ’Comment fais-tu pour être aussi bon ?’"
"Car j’avais vraiment des difficultés. J’ai grandi avec les jeux vidéo, j’y ai joué un peu, je me disais donc : ’Ca ira pour moi, je vais m’inscrire’."
"J’étais tellement mauvais. Petter était vraiment bon lui. Il me disait : ’Tu dois t’entrainer un peu plus,’ et c’est alors que sa femme Pernilla est venue et a dit : ’Il s’est tellement entrainé ! Il n’était jamais à la maison !’"
La Course des Champions se compose de l’épreuve individuelle mais aussi de la Coupe des Nations, et cette dernière verra une équipe de simracers être associés, à savoir Lucas Blakeley et Jarno Opmeer, finalistes de l’eROC et également champions F1 de Esports.
Vettel a ainsi félicité les simracers pour avoir "sauté derrière le volant de vraies voitures et s’être vraiment bien débrouillés," et ajouté que c’était "fou de voir à quel point l’esport s’est développé ces dernières années".
Et si le jeune retraité disait en amont qu’il ne souhaitait pas réessayer les courses virtuelles, il laisse malgré tout la porte entrouverte.
"Il était difficile à l’époque de trouver du temps pour les essais. Maintenant, en théorie, j’ai plus de temps. Alors, je ne sais pas."
"Mais ces gars (Blakeley et Opmeer) sont à un autre niveau, donc ce n’est pas si facile de se lancer et de bien faire. Si je ne peux pas battre Petter, alors vous pouvez imaginer !"