Avec Lewis Hamilton, Sebastian Vettel est devenu l’un des pilotes de F1 les plus engagés, pour porter des causes allant de l’égalité à la défense du climat. Encore au Grand Prix du Canada, le pilote Aston Martin F1 a porté un casque dénonçant l’exploitation de sables bitumineux en Alberta (mais toujours avec le logo Aramco, sponsor de l’équipe).
On ne connaissait pas un Sebastian Vettel aussi engagé dans ses vertes années par exemple chez Red Bull. Et pour cause : dans un entretien au Telegraph, le pilote Aston Martin F1 a expliqué que son implication s’explique aussi par son degré croissant de maturité.
« Ce n’est pas une chose qui se fait du jour au lendemain. Ce que je suis aujourd’hui est très différent de ce à quoi je ressemblais il y a 10 ans. Mais regardez l’âge sur mon passeport. Il y a un temps et un âge pour tout. Je suis très heureux d’avoir découvert ces autres sujets, car ils ont fait grandir mon univers. »
« Il me semble maintenant très naturel d’en parler. L’histoire de l’humanité est une histoire de grandes inventions, mais aussi d’exploitation et d’injustice. »
« Ces choses doivent être dites, car elles font partie de ce que nous sommes aujourd’hui. C’est une responsabilité. Je ne dis pas aux gens d’acheter une certaine boisson ou une certaine chemise parce que cela me rendra plus riche. Cela ne m’intéresse pas. Les droits de l’homme et la crise climatique sont plus importants que tout le reste. »
La naissance du dernier des trois enfants de Sebastian Vettel, Emilie, en 2014, a également été un tournant.
« Cela vous change, mais je crois que c’est pour le mieux. »
« Mes enfants m’ont aidé à comprendre qu’il y a tellement plus, à vivre l’amour dans une autre dimension. C’est la chose la plus importante, s’occuper d’eux et faire d’eux une meilleure version de soi-même. Je suis dans une situation très privilégiée. Mon travail n’a jamais été ressenti comme un travail - ce n’est pas normal. Je veux donc utiliser mon expérience de la vie pour aider mes enfants à être heureux dans leur vie. »
Vettel confirme aussi souffrir d’éco-anxiété, à l’image de plus en plus de jeunes de nos jours.
« Je ne suis pas quelqu’un d’anxieux, mais j’arrive à des moments où je suis très anxieux. Il y a un terme pour cela : l’éco-anxiété. Pendant deux ans, la pandémie a mis beaucoup de gens dans la misère, mais elle a aussi détourné un peu l’attention de la crise climatique qui est en cours. Elle ne s’arrêtera pas. Elle exigera davantage d’action de notre part. Nous n’avons pas de temps à perdre. »
« Beaucoup de gens n’ont pas le luxe de se documenter sur le sujet. La jeune génération est meilleure. Les jeunes sont beaucoup plus conscients qu’on ne le pense. Vous parlez à des enfants de huit ans, ils savent que les déchets sauvages sont mauvais, que les plastiques à usage unique sont mauvais. Nous devons dire la vérité sur le fait qu’une grande partie de nos vies n’est pas durable. »