Après les critiques de Sebastian Vettel en course sur la stratégie de Ferrari, Mattia Binotto avait protégé les stratèges en assurant que l’Allemand, auteur d’un tête-à-queue, avait ruiné sa propre course.
Mais le principal intéressé envisage une autre possibilité, celle d’un arrêt anticipé pour éviter tout duel en piste entre lui et son équipier, Charles Leclerc. Les deux hommes s’étant déjà accrochés en Styrie le mois dernier et au Brésil en 2019, il pense que Ferrari n’a pas voulu prendre de risque.
"Peut-être que nous n’avons pas eu le courage de laisser Charles venir me dépasser, bien qu’il était sur une stratégie différente, mais qu’on a préféré m’arrêter pour éviter ça" a déclaré Vettel à RTL.
"J’avais assez rapide pour rester en piste. Les gars qui étaient devant moi après mon arrêt faisaient exactement les mêmes temps que ceux que je réalisais avec mes pneus usés."
Avec une course hors des points et seulement dix unités inscrites en cinq courses, il fait son pire début de saison depuis 2008, sa première campagne entière effectuée avec Toro Rosso. De quoi attrister un de ses anciens rivaux, Jenson Button.
"Je veux le voir réussir" assure le champion du monde 2009 auprès de Sky Sports, qui s’étonne du tête-à-queue de Vettel au départ. "C’était un incident étrange. C’est comme s’il avait eu un patinage sur le vibreur et avait perdu le contrôle en allant de l’autre côté."
Pour Button, Vettel a perdu confiance et commet des erreurs, bien que le Britannique espère que le pilote Ferrari retrouvera un meilleur niveau avec son changement de châssis : "Il a la tête basse, et j’espère voir le Sebastian Vettel auquel nous sommes habitués le week-end prochain."
"Je me rappelle qu’entre 2010 et 2013, quand je roulais contre lui, la plupart du temps il ne faisait pas un pas de travers. Il était toujours là et pouvait toujours sortir un bon tour avec la voiture. Il en est incapable actuellement."