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Vettel va-t-il devenir le ‘Conseiller écologie’ de la F1 ?

Il livre son avis sur l’avenir du sport

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Présent dans le paddock de Monaco, comme au festival de Goodwood, où il court avec ses voitures de collection (les faisant fonctionner avec du carburant durable), Sebastian Vettel renoue ces derniers temps avec ses contacts dans le sport automobile.

On sait Sebastian Vettel très engagé sur la question des dérèglements climatiques : l’ancien pilote Aston Martin F1 était allé jusqu’à dénoncer l’exploitation des sables bitumineux canadiens lors du Grand Prix à Montréal, déclenchant l’ire du gouvernement.

Le quadruple champion du monde garde ainsi toujours un œil aiguisé sur la F1 et ses efforts pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2030.

Le verrait-on, pourquoi pas, un jour, reprendre du service auprès de la FOM et de Liberty Media ? Pour devenir le conseiller développement durable de Stefano Domenicali par exemple ?

À Goodwood, Sebastian Vettel a bien concédé qu’il avait l’habitude d’être sollicité « sous différents angles. »

« Tôt ou tard, je trouverai probablement un nouveau défi à relever. »

« Nous verrons, j’ai quelques idées, je suis allé à Monaco en début d’année, j’ai eu une très bonne réunion avec Stefano [Domenicali, PDG de la F1]. »

« Il est important que la F1 aille dans la bonne direction. Mais je discute [avec la F1] et j’ai quelques idées. Mais l’année dernière, je me suis fixé comme objectif d’être libre et de dire non à beaucoup de choses. Parce que je veux apprendre à connaître cette version de moi-même, qui n’a pas, disons, d’emploi du temps fixe et qui est capable de regarder différentes choses et de s’inspirer. »

« Je passe également beaucoup de temps avec mes enfants. Nous avons aussi un peu voyagé dans mon van et j’apprécie cela. Mais je sais aussi que je ne vivrai pas la vie de mes enfants, que ce ne sera pas ma tâche principale, même si je veux être là pour eux. Mais je pense que tôt ou tard, je trouverai une solution et je relèverai un nouveau défi. »

Voilà qui fera ainsi proliférer les rumeurs !

Mais que conseillerait Sebastian Vettel à la F1 pour avancer sur la voie de la durabilité ?

Il pose d’abord un constat : ce qui pollue le plus dans un week-end de F1, ce ne sont pas les voitures roulant elles-mêmes (pas même 1% de la pollution).

« Outre les voitures qui polluent directement, la F1 a une énorme responsabilité parce que c’est un très grand événement, qui attire beaucoup de monde. Entre 400 000 et 500 000 personnes ont assisté au Grand Prix de Grande-Bretagne, ce qui signifie qu’il n’y a pas que les voitures. »

« Les voitures, tout le monde les voit et il est important que cela aille dans la bonne direction. Je discute et j’ai quelques idées et nous verrons bien ce que l’avenir nous réserve. »

« Il s’agit de tout, de la logistique à la façon dont les gens se rendent sur place, en passant par ce qu’ils consomment pendant l’événement, il faut penser à tout. »

Vettel et la réglementation 2026

Mais la FIA et la FOM n’ont pas prise sur tout. Elles entendent montrer l’exemple avec la nouvelle réglementation de l’unité de puissance pour 2026. La part de l’électrique sera augmentée tandis que les carburants seront durables à 100%.

Sebastian Vettel est-il convaincu que les carburants durables soient une solution d’avenir pour la F1 ? Pour le sport automobile ? Pour l’automobile en général ?

À l’écouter, pas vraiment.

« Notre objectif est-il d’aider la mobilité future ou la mobilité future nous a-t-elle en quelque sorte... non pas largués, mais simplement dépassés. Et peut-être que notre contribution sera de moins en moins importante - et devrions-nous en arriver à un point où nous considérons le sport automobile comme un héritage, une forme de culture, d’art et de divertissement, et si c’est le cas, faisons-le de la meilleure façon possible. »

« Le carburant [durable] que la F1 utilise est beaucoup plus cher que celui que je mets dans la McLaren et la Williams [de collection], qui était d’environ 4 ou 5 livres sterling le litre. »

« Cette semaine, j’ai fait le plein de diesel dans une station-service et j’ai payé 1,47 livre sterling. »

« Pour les pilotes de F1, cela ne fait pas de différence, je suis désolé, peut-être que cela devrait, mais ce n’est pas le cas. Le carburant durable aujourd’hui est beaucoup plus cher. »

« Il est peut-être cinq fois plus cher que ce que je paie pour le carburant que j’utilise. Mais pour certaines catégories, pour les courses privées, les courses amateurs, cela fera une différence. »

« Et plus vous en ferez, mieux ce sera et moins ce sera cher. »

« C’est à cela que je pense et je ne veux pas que cela se produise pour être clair. C’est un sport formidable, il y a beaucoup de gens qui viennent aujourd’hui. »

Et Sebastian Vettel de craindre ni plus ni moins que l’interdiction, à terme, de séries automobiles trop polluantes.

« J’adore être ici [à Goodwood], je m’éclate. Ce serait dommage de perdre cela - parce que nous ne pouvons tout simplement plus nous le permettre lorsque quelqu’un d’un gouvernement regardera quelque chose d’aussi ennuyeux qu’un budget carbone. »

« Et il se dira ’OK, ce genre d’événements tombe d’abord, il faut en finir d’abord avec ça’. »

Sebastian Vettel conclut en appelant à adopter une technologie avec encore plus de transferts vers les voitures de route : l’électrique par exemple ?

« L’hybride a sa place. La question qui se pose toujours, quelle que soit la technologie utilisée dans une voiture - et je peux surtout parler pour la F1 - est de savoir dans quelle mesure le transfert de technologie s’opère réellement vers la route. »

« S’il n’y en a pas, il faut se demander quel est l’intérêt de ce que l’on fait et si l’on peut faire mieux. »

« Avec la réglementation actuelle sur les moteurs, je ne suis pas sûr que ce transfert ait lieu, mais il y a certainement beaucoup d’enseignements à en tirer. »

« La technologie des voitures est incroyable, mais quelle est leur contribution au tableau d’ensemble ? Il vaut peut-être mieux poser la question à quelqu’un d’autre, mais cela risque d’être limité. »

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