Le Grand Prix de France a montré la "grande différence" entre Charles Leclerc et Max Verstappen. C’est ce que pense Jacques Villeneuve, tandis que la presse italienne n’affiche pas une grande confiance après l’erreur du pilote Ferrari.
"Personne n’est parfait, mais le titre revient toujours à celui qui fait le moins d’erreurs" a écrit le Corriere dello Sport. "L’insécurité de Leclerc devient également un problème pour toute l’équipe. Verstappen a un énorme avantage maintenant et se dirige avec confiance vers son deuxième titre."
La Gazzetta dello Sport est du même avis : "Pour devenir un champion, vous ne pouvez pas faire ces erreurs. Verstappen a appris de ses erreurs par le passé et est devenu un pilote irréprochable au fil du temps. Maintenant, Leclerc est sur cette voie."
Selon le patron de Ferrari, Mattia Binotto, l’accident de Leclerc en tête de la course dimanche appartient déjà au passé : "Il n’y a aucune raison pour que nous ne gagnions pas les dix dernières courses. Je suis très positif grâce au package que nous avons."
"Nous savons que notre concept de base est bon et nous avons également été en mesure de développer la voiture très bien. L’équipe a pris des décisions très courageuses depuis l’hiver, en apportant des innovations qui fonctionnent réellement."
Quid du nouveau plancher de la F1-75 ?
En effet, Verstappen et Red Bull s’inquiètent des performances de Ferrari sur le Hungaroring, mais Binotto attend de voir ce qu’il en sera : "Nous avons introduit un nouveau plancher censé améliorer les performances et éliminer les rebonds. Il était difficile de le tester jusqu’à présent car le Paul Ricard a un asphalte assez lisse."
Selon Jan Lammers, le directeur du Grand Prix des Pays-Bas, le problème n’est pas seulement Leclerc, mais aussi l’organisation Ferrari : "Il y a une part de vérité dans la déclaration de Binotto selon laquelle ils peuvent gagner les dix prochaines courses."
"La seule chose qui manque, c’est le sens des responsabilités chez Ferrari. Vous pouvez le voir avec Leclerc qui est admirable, mais ce n’est qu’une série d’erreurs de la part de Ferrari. Mais Max ne joue pas seulement le rôle de l’outsider en disant que Ferrari a toujours la voiture la plus forte."
"Un gros écart de point" difficile à réduire
Du point de vue de Villeneuve, l’admission par Leclerc de sa responsabilité dans l’accident du Paul Ricard n’est tout simplement pas suffisante : "Je ne comprends pas vraiment, car en Autriche, il a résisté à la pression."
"Mais c’est justement la grande différence entre Leclerc et Verstappen. Ces choses-là n’arrivent tout simplement pas avec Max. S’il est battu par Leclerc, il finit généralement deuxième et donc ce gros écart de points ne va pas être facile à réduire."
"Nous avons maintenant un championnat avec des voitures fondamentalement égales, mais l’une d’entre elles a une grande avance. C’est le meilleur exemple de la façon dont un championnat se gagne et se perd."
Villeneuve a des regrets pour Sainz
Le champion du monde 1997 se désolé de voir que Carlos Sainz a terminé cinquième en s’élançant 19e, mais il aurait pu terminer sur le podium : "Sainz a été malchanceux. D’abord, ça s’est mal passé lors de son arrêt, la pénalité qu’il a reçue ensuite aurait dû être rachetée."
"Sainz a fait un dépassement vraiment brillant sur Pérez et semblait encore avoir la vitesse pour s’éloigner. Ils ont ensuite agi de manière hésitante sur le muret des stands chez Ferrari, et ça coûte des points à Sainz."
"On aurait dit qu’il ne faisait pas confiance à son équipe, mais n’oubliez pas que nous n’entendons que des bribes de communication radio. De plus, l’équipe a les données, ils connaissent l’état des pneus. Mais si vous le faites rentrer, faites-le plus tôt. Ainsi, vous lui donnez le temps de se rattraper."