Tout le monde attend les budgets plafonnés pour remettre un peu plus d’équité en Formule 1 entre les top teams et les équipes du peloton.
En limitant les dépenses et les ressources, il est logique que les performances devront mécaniquement se resserrer. Mais Jacques Villeneuve estime qu’un effet pervers pourrait se manifester.
"La F1 est censée représenter la démesure totale. Elle a été bâtie ainsi, mais ce n’est plus le cas actuellement," analyse Jacques Villeneuve pour le Journal de Montréal.
"Aujourd’hui, c’est une course à... l’économie. On limite l’utilisation à trois moteurs par saison, après quoi, si ce quota est dépassé, les équipes sont pénalisées. Ce n’est pas ça la F1."
"Si on exige une restriction budgétaire fixée à, disons, 100 millions par année, qu’est-ce qui va arriver s’interroge-t-il ? Mercedes, pour une, va certainement dépenser les 100 millions, mais des écuries de milieu de peloton, comme Haas, Alfa Romeo et les autres, ne vont consacrer que le cinquième de cette somme pour rester cinquième ou sixième."
"Ça ne va pas aider la F1," conclut-il. "C’est une connerie, si vous voulez mon avis. Je vais vous dire ce qui risque d’arriver : les plus petites organisations vont davantage se mettre de l’argent dans les poches."