La Formule 1 n’a malheureusement pas fait parler d’elle en bien ce vendredi, la faute à une première journée de roulage très compliquée du côté de Las Vegas. Mais l’ensemble des directeurs d’équipe s’accorde tout de même à dire que l’épreuve située dans le Nevada est essentielle pour le rayonnement de la discipline.
Ainsi, après Toto Wolff et Zak Brown, James Vowles, le directeur de Williams F1, a lui aussi salué l’impact positif de ce nouveau Grand Prix, estimant que son arrivée au calendrier est "énorme pour le sport."
"C’est une entité privée, Liberty Media, qui a réalisé cet incroyable environnement que nous avons ici, et c’est de première classe, un joyau sur la couronne qu’est le calendrier de la F1. Et c’est génial d’être vraiment représenté à travers tous les éléments des États-Unis. Par exemple, nous activons un très grand magasin pop-up et un certain nombre d’autres éléments. Vous pouvez voir le nombre d’équipes qui ont réalisé des livrées pour célébrer l’importance de cet événement. Et Liberty a fait du bon travail."
"Certes, il y a eu des problèmes et ce qui s’est passé en EL1 est incroyablement décevant. Je suis incroyablement désolé pour Ferrari et Alpine qui ont subi des dommages à cause de cela. Si cela avait été nous, je pense que cela aurait affecté le championnat de manière significative. Mais nous allons nous en occuper et nous allons reprendre la route, car nous savons où nous en sommes et à quel point c’est important."
D’ailleurs, Vowles n’a pas oublié que Williams F1 avait souffert d’une mésaventure similaire à celle de Carlos Sainz par le passé, en l’occurrence à Bakou en 2019.
"C’est exactement ce à quoi nous avons pensé dès que cela s’est produit. Nous en avons fait les frais et c’est incroyablement douloureux, à la fois en termes de dommages financiers et de perte de temps en piste."
Pour en revenir au sportif, l’équipe de Grove doit fournir un dernier effort pour conserver la septième place du championnat des constructeurs face à AlphaTauri. Mais quoiqu’il en soit, Vowles savoure cette position alors que son équipe avait terminé bonne dernière du classement en 2022.
"Je pense que c’est mieux que ce que j’espérais, mais il ne faut pas oublier que nous luttions face à McLaren à Bahreïn et qu’ils se battent désormais pour des podiums et des victoires. C’est l’objectif à atteindre pour nous aussi. La réalité, c’est qu’il y a des équipes cette année, dont McLaren et AlphaTauri, qui réalisent d’énormes performances sur la voiture et commencent à se battre avec les géants. Nos aspirations sont très clairement de continuer à progresser comme nous l’avons fait."
"Williams est passée d’une situation où elle ne marquait pas de points à une situation où, depuis la pause estivale, nous marquons des points dans la plupart des événements - nous avons la capacité de marquer des points, ce qui est très différent de la situation dans laquelle nous étions il y a 12 mois. Mais, comme je l’ai dit, notre objectif est de continuer à progresser sur la grille, au-delà de ce que nous sommes aujourd’hui. Et cela va demander beaucoup plus d’efforts."
Vowles a eu "la chance" d’apprendre de Toto Wolff
Dans un peu plus d’une semaine, au soir du Grand Prix d’Abu Dhabi, James Vowles aura terminé sa première saison en tant que directeur d’équipe de Williams, lui qui était auparavant directeur de la stratégie chez Mercedes F1. L’occasion pour lui d’évoquer tout ce qu’il aura appris en 2023.
"J’ai eu la chance, et ce n’est pas parce que Toto (Wolff) est assis à côté de moi que je le dis, mais j’ai eu la chance d’avoir appris beaucoup de choses grâce à lui. Je ne les ai pas toutes utilisées, parce que certaines d’entre elles sont plutôt nulles, pour être honnête. Mais j’ai appris beaucoup de choses de Toto au cours de ce voyage. Non, je veux dire, blague à part, Toto m’a vraiment pris sous son aile et m’a appris beaucoup de choses que je devais savoir et beaucoup de trous et de lacunes que j’ai encore aujourd’hui."
"Et j’ai beaucoup de retard à rattraper par rapport à mes pairs qui ont de l’expérience dans ce domaine. C’est un environnement où, je l’espère, je montre au monde que j’ai gagné cette place et que je la mérite. Mais j’ai énormément à faire pour que Williams soit vraiment une équipe sérieuse qui veut revenir aux avant-postes. Et ce n’est jamais le travail d’une seule personne. Ce n’est pas comme ça que ça marche. C’est le travail d’un millier de personnes ou de 800 personnes dans les coulisses qui font tout le travail difficile qui vous amène là où vous êtes en tant qu’organisation, et notre travail est juste de nous assurer que nous allons dans la bonne direction."