James Vowles est en train de considérer ses pilotes pour 2025, et il sait exactement ce qu’il en attend. Le directeur de Williams F1 veut un pilote qui soit impliqué aux côtés d’Alex Albon, et il veut quelqu’un qui propose des idées pour parvenir à progresser. En attendant de connaître la volonté de Carlos Sainz, il s’organise aussi pour avoir la meilleure option.
"Avant tout, j’ai besoin de deux pilotes qui se poussent l’un l’autre jusqu’à la limite" explique Vowles. "Ce n’est pas l’un qui ouvre la voie et l’autre qui la suit. Il s’agit de deux pilotes qui trouvent vraiment leurs limites, ce qui signifie qu’il faut doubler la quantité d’apprentissage, doubler la quantité de travail de mise au point."
"Il faut que ce soit une personne qui croit en ce qu’est Williams et en la direction qu’elle prend. Il est très important pour moi qu’ils recherchent chaque milliseconde de performance. Vos pilotes sont aussi les leaders de cette organisation. Dix mots peuvent être plus puissants que moi qui parle pendant une heure."
"Ils doivent être en phase avec ce que nous faisons et assumer cette responsabilité. Les performances vont de pair avec cela. Ils doivent donc développer le produit. Il ne s’agit pas seulement de l’utiliser et de s’en plaindre. Il s’agit de dire ’je veux que ce produit soit meilleur, que puis-je faire pour vous aider ? C’est ce que je recherche’."
Prévoir les réactions du pilote face aux difficultés
Le Britannique explique qu’une analyse est faite sur plusieurs critères pour chaque candidat au baquet, en plus de certains critères spécifiques qui montrent leur volonté de travailler pour l’équipe.
"Tout ce que je fais est en grande partie fondé sur des données, sous une forme ou une autre. On utilise des statistiques pour la plupart des choses. Comment ils se comportent en qualifications, comment ils se comportent en course, comment ils défendent bien, comment ils attaquent bien."
"Comment réagissent-ils lorsque les choses vont mal, à l’extérieur. Est-elle positive ou négative ? Soutiennent-ils l’équipe ou la repoussent-ils ? Est-ce que je vois que l’équipe a traditionnellement progressé lorsqu’ils étaient là, ou qu’elle a reculé à cause d’eux ?"
"On peut dire qu’il y a beaucoup d’éléments qui entrent en jeu, et l’un d’entre eux est certainement le conducteur sur cette route en même temps. Comment sont-ils en tant que personnage ? Dans les moments difficiles, en veulent-ils plus ? Ou est-ce qu’ils s’en détournent fondamentalement ?"
"Sont-ils des individus que je pourrais appeler à 23 heures pour discuter de la manière dont nous allons améliorer les choses ? Ou s’agit-il d’individus qui se retranchent dans leur propre silo par la suite ? Comment sont-ils en tant que personnage ? Ce n’est pas une seule chose, c’est une combinaison de tout cela."
Vowles veut enfin compter sur un pilote qui sache bien réagir lorsqu’il rencontre des difficultés, et qu’il sache gérer la pression : "50 % de la performance est en jeu. 50 %, c’est le comportement et la performance sous pression."
"Je préférerais de loin prendre une personne qui est troisième au championnat dans les catégories juniors pour être clair, mais qui est vraiment douée pour les performances sous pression, plutôt qu’une personne qui est première mais qui a des difficultés lorsque les performances s’accélèrent vraiment. Car la performance sous pression devient de plus en plus importante lorsque l’on arrive en Formule 1."