Williams F1 continue sa métamorphose sous le règne de James Vowles. Celui qui est directeur de l’équipe depuis le début de la saison 2023 révèle l’ampleur des recrutements de l’équipe depuis 18 mois, et les priorités de celle-ci.
"Fondamentalement, dans quoi investissons-nous ? Dans les personnes. Je l’ai dit et répété, c’est aussi un ordre de priorité dans une certaine mesure" a déclaré Vowles. "Alors, qu’avons-nous fait en matière de personnel ? D’abord et avant tout, Alex a prolongé."
"Et Alex sait très bien ce qui se prépare pour 2026 et 2027. Cela lui a donné confiance de savoir que c’était l’endroit idéal pour lui. Il avait beaucoup d’offres sur la table. Mais le plus important, c’est qu’Alex est pour moi un élément clé de l’avenir de l’équipe."
Vowles explique pourquoi les derniers recrutements ont été cruciaux pour faire évoluer la structure technique de Williams : "Nous avons Pat, qui a quitté Alpine avant que la situation ne se dégrade. Il croit beaucoup en ce que nous faisons et il est un élément clé de ce que nous faisons."
"Et puis, à la suite de Pat, nous avons publié, il y a quelques semaines, 26 nouvelles embauches. Je ne savais pas où fixer la limite, car si je l’avais fait une semaine plus tard, nous aurions déjà atteint la trentaine, avec un certain nombre de personnes de qualité. Mais nous avons dû choisir un moment où nous pensions qu’il était raisonnable d’en discuter."
"Si je parle un peu de ces personnes, qui sont-elles ? J’en ai parlé un peu avant, mais cela vaut la peine d’entrer dans les détails. Fabrice Moncade, que certains d’entre vous ont peut-être vu à Budapest, est arrivé de Ferrari avec sept ans d’expérience à la tête de l’équipe de simulation."
"La simulation est au cœur de ce que nous faisons en Formule 1. Il ne s’agit plus d’heuristique. Il ne s’agit plus de deviner ce que l’on fait. Il s’agit de simulation. Et fondamentalement, il vient, je pense, de l’un des meilleurs environnements dans ce domaine. Et avant cela, il était à la retraite chez Mercedes."
"Dans une certaine mesure, il n’est donc pas nécessaire de se rendre compte de ce qu’il a fait. Il a réussi à cet égard et il est fort dans ce domaine. Je l’ai connu à l’époque où il faisait partie de l’équipe Mercedes. Et il est vraiment ce que j’appellerais, il n’est pas si vieux, mais le grand-père de ce type de technologie de simulation. C’est lui qui l’a instanciée."
"Nous avons Richard Frith, qui vient d’Alpine. Il nous rejoindra à une date inconnue en 2025, que nous devons négocier pour l’instant. Nous ne sommes pas encore tout à fait d’accord sur le nombre de personnes que nous avons fait venir d’Alpine. Mais Richard est le chef de la performance. Il vient ici pour jouer un rôle très similaire, fondamentalement."
"Je le connaissais aussi chez Mercedes. Parce que nos passages se sont chevauchés. Il est très, très doué pour la dynamique des véhicules et la compréhension des suspensions. Mais ce qui est vraiment bien avec lui, c’est qu’il comprend comment rassembler une équipe en même temps. J’ai donc hâte qu’il nous rejoigne."
"En plus de cela, nous avons Juan Molina, qui nous a rejoints en tant que chef aérodynamicien après avoir travaillé pour Haas et Red Bull. Il s’agit d’un aérodynamicien très, très fort qui viendra renforcer l’équipe dans ce rôle de haut niveau."
"Nous avons promu Adam Kenyon à la tête de l’aérodynamique. Adam, je le connais chez Mercedes depuis de nombreuses années. Il a été chez Red Bull, chez Mercedes, puis il s’est rapproché de Williams en tant que chef de l’aérodynamique."
"Quelques jours après avoir rejoint l’équipe, il est devenu évident qu’il faisait bien plus que cela. Lorsque j’ai rejoint l’équipe, il n’y avait pas de responsable de l’aérodynamique. Ce que nous avons réalisé, c’est qu’il jouait, pour moi, ce rôle dans une certaine mesure et qu’il le faisait bien."
"Williams n’est plus là pour faire le nombre"
Mais outre ces annonces, Williams a recruté bien plus que ça, et le directeur confirme qu’il y a eu près de 250 recrutements au total depuis le début de la campagne d’embauches effectuée depuis les débuts de l’actuel directeur.
"Dans toute l’équipe, nous n’avons pas embauché 26 personnes. Nous en avons embauché près de 250 au cours des 17 derniers mois. Ce qui compte, c’est qu’il s’agit de personnes clés recrutées dans d’autres écuries de F1 et qui auront un impact direct dès leur arrivée. Il s’agit là d’une différence importante."
"Mais il s’agit des personnes qui investissent en ce moment. À eux tous, ils ont plus de 100 ans d’expérience dans le sport. Et comme je l’ai dit, il y a encore beaucoup à venir. Nous allons juste trouver le bon moment pour atteindre un chiffre suffisamment élevé pour que je pense pouvoir le présenter au monde entier et être présent."
Vowles confirme que Williams va continuer à recruter à l’avenir : "Ce n’est pas la fin de notre voyage, loin de là. C’est la croissance que nous connaissons. Ce n’est pas une coïncidence. On le fait parce que les gens croient en ce que l’on fait. Les gens viennent, comme je l’ai dit, de toutes les meilleures équipes."
"Il n’y a pas un seul endroit où nous n’avons pas un bon impact. Et les gens le font parce qu’ils voient que Williams n’est plus là uniquement pour faire le nombre. C’est un investissement pour ramener cette équipe sur le devant de la scène. Et c’est un voyage. Et ce n’est pas le cas dans beaucoup d’équipes."
"Pour un certain nombre d’équipes, il s’agit plutôt de régler les moindres détails. Ce n’est plus le cas chez Williams. Si vous voulez participer à notre voyage et à ce que nous faisons en conséquence, vous apporterez un changement fondamental à l’équipe et vous mettrez en même temps vos fondations, vos croyances, votre ADN dans l’organisation."