Les W Series ont fait partie des victimes de la crise du coronavirus, puisque le championnat féminin de la FIA a dû être purement et simplement annulé en 2020. Cependant des perspectives encourageantes se sont dressées pour le moyen terme, notamment avec l’annonce, très récemment, d’un nouveau partenariat entre la FIA et la Ferrari, afin de repérer les jeunes pilotes féminines de demain, et les accompagner vers le plus haut niveau – avec un volant en F4 pour les plus méritantes.
Matt Bishop, directeur de la communication pour les W Series, est bien sûr prêt à collaborer avec la FIA et Ferrari pour accompagner les sélectionnées dans le championnat féminin. Même s’il semble que ces plans ne soient pas encore très concrets…
« Il n’y a pas de projets actuels [de collaboration], mais ne dites jamais jamais. Nous regardons favorablement, et applaudissons toute nouvelle initiative portant les intérêts des femmes pilotes de course, et c’est l’un des principes fondateurs de la W Series. C’est dans notre ADN. Nous sommes très heureux de voir cela arriver. »
Mais ce programme réalisé par Ferrari n’est-il pas aussi concurrent des W Series selon Bishop ?
« Je pense que cela pourrait être quelque chose de complémentaire, parce que, si vous regardez bien l’annonce, il est dit qu’ils ciblent les filles entre 12 et 16 ans pour essayer de favoriser leurs chances. »
« Bien sûr, nous n’aurions pas de pilotes de 12-15 ans de toute façon dans les W Series. Notre plus jeune pilote est Irina Sidorkova, qui a 16 ans - mais nous n’aurions pas de pilote plus jeune. »
La pilote des W Series Beitske Visser, qui a brillé dans le championnat virtuel W Series Esports League en gagnant deux des trois premières courses, salue aussi cette initiative.
« C’est une très bonne étape. »
« Comme les W Series, ils [la FIA et Ferrari] veulent aussi nous faire progresser pour que nous allions plus loin dans les étapes du sport automobile et avec ce nouveau programme que la FIA et Ferrari lancent ensemble, c’est le même objectif. »
« Donc je pense que c’est bien. Nous verrons, avec un peu de chance, quelques bonnes filles sortir de ce programme. »
Pendant cette année 2020 cependant, Visser et les autres pilotes des W Series doivent ronger leur frein…
« J’ai la chance d’avoir également un contrat avec BMW et ils sont basés en Allemagne - en Europe, nous sommes beaucoup plus libres de voyager, donc je vais bientôt recommencer à courir avec eux » précise cependant Visser. « J’en suis donc très heureuse, car avec ça au moins, je vais pouvoir continuer à courir. »