Ancien chef de file de l’Australie en F1 et manager d’Oscar Piastri, Mark Webber était bien sûr présent dans le paddock de Melbourne, lors du dernier Grand Prix.
Qu’a-t-il donc pensé du déroulement chaotique de la course, marquée par trois drapeaux rouges et de gros crashs au troisième départ ?
La F1 a-t-elle nui à son image ou bien a-t-elle au contraire participé à favoriser le spectacle et l’attention des spectateurs ?
Lando Norris par exemple, chez McLaren justement, a estimé que les drapeaux rouges avaient été brandis juste pour le show (voir notre article).
Et Webber ? Qu’en a-t-il pensé ? Il s’exprimait au micro du podcast F1 Nation… et commence par se réjouir que McLaren ait récolté le gros lot à loterie en fin d’épreuve (avec les premiers points pour son pilote Oscar Piastri, 8e du GP).
« C’est une fin frustrante, même si nous en avons bien profité ! »
« Mais d’un point de vue sportif, c’est agréable de voir un départ arrêté. C’est excitant, mais en fin de compte, avec les températures de piste qu’il y avait… le Safety Car est comme en balade dans le premier secteur, puis les pilotes essaient de chauffer les roues, de tourner, pour réinjecter de l’énergie et des températures dans le pneu. Ils ne roulent pas si lentement... puis ils vont aller vite parce qu’ils veulent causer des problèmes à l’arrière de la grille, ce que nous avons vu lors d’une des redémarrages. »
La FIA avait-elle vraiment besoin de brandir un drapeau rouge, suite au crash de la Haas de Kevin Magnussen, et ce trois tours avant la fin du Grand Prix ?
« L’accident de Magnussen était malheureux du point de vue du timing. Vous avez raison de vous demander s’il est nécessaire de redémarrer la course, si nous pouvons la terminer à ce moment-là. Est-ce qu’on peut finir la course à ce moment-là ? Alors oui, je ne sais pas. »
« Je n’aime pas trop jouer la carte du danger parce que ce sont les meilleurs pilotes du monde, et je pense que pour eux, refaire un départ arrêté… nous avons vu le résultat avec des pneus froids. Un tour et bang ! C’est avec des pneus froids, vous savez, donc le résultat n’était pas bon, et je pense que les pilotes étaient probablement un peu frustrés de la façon dont cela a été géré. »
Pendant les interruptions de course, Webber a-t-il enfin donné quelques conseils à Oscar Piastri pour mieux gérer les départs ? Cela lui a-t-il été utile ?
« Si je lui parle de ma carrière, il s’endort. Il y a tellement de petites étapes que les pilotes doivent franchir lors des séances clés. J’ai un peu discuté avec lui avant l’un des départs, mais c’est tout. Tout ce que j’ai fait, c’est l’encourager à continuer à faire de son mieux et à savourer la course. »