Oscar Piastri ne dispute que sa deuxième saison en Formule 1, mais le moins que l’on puisse dire que l’Australien a déjà largement convaincu qu’il avait sa place dans la catégorie reine du sport automobile, lui qui s’est adjugé son premier succès cette année en Hongrie.
Le pilote McLaren F1, déjà considéré par beaucoup d’observateurs comme un champion du monde en puissance, impressionne notamment son manager, l’ancien pilote Mark Webber, de par sa maturité et son calme alors qu’il s’apprête à prendre son 41e départ en Grand Prix ce weekend à Austin.
"C’est un plaisir de travailler en étroite collaboration avec lui. Il est évident qu’il a un talent très spécial. Il sait ce qu’il faut faire pour l’avenir, pour continuer à libérer ce talent," a déclaré Webber au sujet de son poulain.
"Le potentiel est un mot que je déteste. Le potentiel, c’est ce qu’il est, mais vous devez vous assurer que vous allez de l’avant et il sait que les actions sont plus éloquentes que les mots et c’est comme ça qu’il fonctionne."
"Il a donc connu un début de carrière très, très spécial. Il y a tellement d’expérience chez les pilotes placés sur les deux ou trois premières lignes de la grille, surtout avec la sensibilité des voitures et les temps serrés, que c’est vraiment tout à son honneur d’avoir pu rester là, semaine après semaine."
La première victoire de Piastri en Hongrie a été un soulagement pour Webber, alors que le pilote âgé de 23 ans aurait déjà pu s’imposer avant cette course.
"Il y a déjà eu quelques opportunités qui lui ont échappé pour différentes raisons. C’est toujours difficile de s’échapper en tête de course. Il faut que tout se passe bien, comme l’ont souvent montré Max et Lewis. Quand les opportunités se présentent comme à Miami ou à Silverstone, il faut tout réussir."
L’Australie a un bel avenir en F1 grâce à Piastri
Si Piastri n’est pas le premier Australien à briller en F1, difficile de s’imposer en Europe en venant de l’autre bout du monde. Et selon Webber, c’est l’exemple d’une ancienne icône du sport qui a permis à son protégé de trouver la passion et les ressources nécessaires pour y parvenir.
"Je pense que cela remonte à Jack Brabham. Jack Brabham était l’original, il nous a montré la voie à suivre, à plus d’un titre.
"Mais c’est difficile géographiquement, vraiment, vraiment difficile et donc quand vous arrivez ici, vous devez réussir. C’est un long chemin pour rentrer chez soi. Il faut donc faire en sorte que ça marche."
"Nous parlons des pilotes qui ont réussi, mais beaucoup n’y sont pas parvenus, et c’est là le problème. Notre conversion reste donc un défi pour nous. Mais nous avons aussi l’un des meilleurs Grands Prix du monde."
"Les Australiens adorent les courses, ils soutiennent la Formule 1, même si le décalage horaire peut parfois poser problème. Mais pour ce qui est du rapport qualité-prix, c’est un pays où nous aimons la Formule 1."
"Nous sommes entre de bonnes mains pour l’avenir. Oscar commence tout juste sa carrière, ce qui est génial, mais, oui, Daniel Ricciardo et moi, et, vous savez, Alan Jones, il n’y a pas beaucoup de gars qui ont gagné à ce niveau. J’espère donc qu’à l’avenir, nous pourrons continuer à contribuer à ce sport."