En forçant les pilotes à démarrer la course Sprint sur des pneus pluie, bien conscients qu’ils passeraient tous à des intermédiaires à la première occasion, la FIA a rendu la course de samedi soir à Spa "plus dangereuse".
Et pas seulement pour les pilotes, mais pour tout le monde dans la voie des stands : c’est en tout cas l’avis de Mark Webber, ancien pilote de F1.
La course Sprint de samedi pour le week-end du Grand Prix de Belgique a pris un départ retardé alors que deux averses de pluie ont traversé la région et inondé le circuit.
La direction de course a d’abord publié un avis disant que le départ était retardé, un deuxième disant que le sprint commencerait dans 12 minutes, puis un troisième disant retardé à nouveau.
Avant même le début de la course Sprint par cinq tours de formation derrière la voiture de sécurité, Carlos Sainz et d’autres pilotes demandaient des éclaircissements sur la règle quant au moment où ils pouvaient entrer pour échanger leurs pneus pluie pluie obligatoires contre des intermédiaires.
Au final la moitié des pilotes s’est ruée dans les stands avant le 1er tour lancé, l’autre moitié au tour suivant. Mais si les équipes avaient la possibilité de changer les pneus de deux voitures en même temps, c’est ce qui se serait passé.
Webber estime que la règle de commencer sur une piste mouillée derrière une voiture de sécurité crée plus de danger pour les pilotes et leurs équips au stand.
"Absolument. C’est compliqué. Je ne suis pas d’accord avec le fait qu’ils roulent en pneus pluie de manière obligatoire et qu’ils doivent ensuite passer l’intermédiaire au plus vite."
"Je pense que la FIA a en fait rendu plus dangereux pour eux d’avoir à faire cela."
"Il n’y avait pas d’eau stagnante, ils auraient pu commencer sur les intermédiaires derrière la Safety Car. Mais de toute façon, ils sont passés par là, ils ont forcé les équipes à ce scénario, qui est très compliqué pour elles."
"Pour les pilotes qui roulaient devant, ils ont pu se créer un bon écart avant l’arrêt au 2e tour mais d’autres pilotes n’ont pas eu autant de chance dans le peloton avec des arrêts très dangereux, de l’attente dans les stands."
"Pour moi, la FIA doit revoir cette règle surtout lorsqu’on sait que les pneus pluie sont inutiles, comme l’a reconnu Pirelli. Rouler avec les pneus pluie, ça veut dire qu’il y a trop d’eau sur la piste donc trop de projections d’eau en course. C’est impossible donc de tenir une course avec des pneus pluie. Ils sont juste bons pour des Libres ou des qualifications très pluvieuses."