Bien qu’elle s’était déjà adjugé les deux titres mondiaux de la saison 2022 à ce moment-là, l’écurie Red Bull se retrouvait dans la polémique au Grand Prix du Brésil lorsque Max Verstappen refusait de rendre sa position à Sergio Perez en fin de course, alors que le Mexicain luttait encore pour le titre honorifique de vice-champion.
Mais comme l’explique Mark Webber, qui a lui-même connu des tensions avec Sebastian Vettel à l’époque où il courrait pour l’équipe autrichienne en Formule 1, les consignes données aux pilotes sont toujours plus délicates à gérer pour une équipe se battant à l’avant du peloton. Il a ainsi pris la défense de son ancien directeur, Christian Horner.
"Les directeurs d’équipes gèrent toujours la dynamique entre leurs pilotes, ce qui est bien plus facile à faire lorsque vous ne vous battez pas pour la victoire ou les titres mondiaux," a déclaré Webber pour Speedcafe.
"Il n’y a généralement pas de frictions entre les pilotes se battant pour des top 5 et cela rend leur management plus facile, mais cela change lorsqu’ils s’affrontent pour une position plus haute au championnat."
"C’est aussi une épreuve pour les directeurs d’équipe, ils n’ont pas réponse à tout. A l’époque, c’était une expérience nouvelle pour Christian, Sebastian, moi-même ainsi que Red Bull. Il y a eu des moments compliqués, mais c’est dans la nature du sport."
"Avec du recul, il y a toujours des décisions que vous auriez pu prendre différemment ou mieux vis-à-vis de l’équipe ou d’un pilote en particulier, mais en F1, c’est toujours plus facile de juger avec ce recul."
"Une équipe ne peut pas appuyer sur le bouton ’pause’ en plein milieu de la course. La communication avec Max au Brésil l’a visiblement quelque peu surpris."
"Cela était ensuite géré en interne une fois la course terminée. Essayer de parler à un pilote durant les derniers tours de la course n’est pas quelque chose de simple. Quoiqu’il en soit, ces affaires doivent toujours être gérées en privé."