Que peut espérer Williams au Paul Ricard ? Sans doute peu de choses : le circuit tricolore est très exigeant pour les châssis, avec des virages aux vitesses de passage variées (élevées, moyennes ou faibles). Le châssis de la FW42 risque de nouveau d’afficher ses faiblesses.
Robert Kubica, qui a publiquement tancé sa propre écurie et remis son avenir en doute chez Williams, met de côté ses émotions pour se concentrer sur ce week-end de course.
« Le Paul Ricard est revenu au programme après une longue pause dans le calendrier F1, et ce sera la deuxième année que les F1 contemporaines courront ici. Je connais assez bien la piste grâce aux formules juniors et aux essais, en Formule 3 ou en World Series by Renault. J’ai hâte de courir de nouveau ici, puisque c’est une piste unique, sans graviers pour vous piéger. Il y a des zones de dégagement, donc c’est un circuit très sûr. »
« Le mélange de virages à haute vitesse, de lignes droites et de virages à faible vitesse, fait de ce circuit un circuit difficile. J’ai hâte d’être à ce qui devrait un week-end où il fera chaud. Les conditions seront donc exigeantes pour les pneus, les virages à haute vitesse mettront beaucoup de stress et d’énergie dans les pneus. »
George Russell connaît lui aussi bien le Paul Ricard, pour y avoir couru l’an dernier en F2.
« J’ai vraiment hâte de conduire au Paul Ricard et de poursuivre la saison européenne. C’était formidable de courir au Canada, mais ce sera aussi sympathique de revenir sur certains circuits que nous connaissons bien et où nous pouvons maximiser notre performance. L’an dernier en F2, la France fut un événement génial pour moi, puisque j’avais gagné la course sprint. »
George Russell laissera sa place, en EL1, au troisième pilote Nicholas Latifi. Le Canadien (leader du championnat F2) avait déjà couru le vendredi matin en essais libres… Williams prépare-t-elle déjà l’avenir ?
« Je suis excité de continuer mon programme en EL1 avec l’équipe, après un week-end réussi au Canada. Montréal contenait beaucoup de points positifs et j’ai hâte de m’appuyer sur ces expériences au Castellet. C’est un circuit assez différent, beaucoup moins risqué en raison de la nature du circuit qui me donnera confiance pour pousser un peu plus. C’est aussi un week-end où je remplirai à la fois mes devoirs en F1 et en F2, ce qui pose un défi unique. J’ai plus que hâte de disputer ce qui sera un week-end très chargé. »
Dave Robson, l’ingénieur de course en chef chez Williams, rappelle les principaux détails techniques de ce week-end.
« Le tracé est long de 5,8 km et inclut plusieurs lignes droites et quelques virages exigeants, comme celui de Signes (virage 10), un virage rapide vers la droite à la fin de la ligne droite du Mistral, ou le double droite du virage 11. »
« Pirelli a sélectionné les trois composés du milieu de la gamme, la même sélection que pour Melbourne, Shanghai et Bakou. Probablement, cela nous mènera à des stratégies variées, entre un et deux arrêts. »
« Avec Nicholas, nous remplirons un programme de test qui nous aidera à comprendre le potentiel de long terme de la voiture, et à nous concentrer sur les réglages spécifiques, relatifs à la performance ou aux pneus, pour nous adapter au Paul Ricard. »