Depuis le début d’année, George Russell se qualifie bien, voire très bien (11e place encore récemment au Red Bull Ring), mais il semble pêcher lors des départs. Il s’est même plusieurs fois retrouvé derrière son coéquipier Nicholas Latifi après le premier tour… (le dernier Grand Prix faisant exception, puisque le pilote Williams a gagné trois places dans le premier tour).
Son départ réussi de Styrie doit donc être l’occasion pour George Russell de capitaliser sur cette dynamique, afin de corriger ce qui semble être un de ses (rares) défauts en F1.
Aujourd’hui, Dave Robson, directeur de la performance, l’invite ainsi à être plus efficace lors de ses départs… et plus instinctif !
« C’est vraiment difficile. C’est difficile à analyser car il y a tellement de variables, c’est tellement évolutif, dynamique sur la piste durant les premiers tours… et vous courez le risque... si vous commencez à trop réfléchir, c’est potentiellement un problème aussi. »
« C’est une question d’instinct, et aussi beaucoup d’expérience, et le fait d’être à l’arrière d’un peloton de F1 est probablement un peu différent de certaines de ses expériences passées en F2. »
A quoi sont dues ces difficultés de George Russell ? Robson le sait...
« Il n’arrive pas à mettre ses pneus dans la bonne fenêtre de fonctionnement, dans le tour de formation. »
« Dans le premier tour, une fois le départ donné, George a eu tendance à être un peu en difficulté dans certains des premiers virages et c’est là que la sensibilité au vent de la voiture joue son rôle. »
« Vous êtes dans les turbulences de toutes ces voitures devant. C’est comme être dans un vent fort, donc ça n’aide probablement pas. »
Au moins, George Russell est un pilote propre au départ... voire trop ?
« Mais si vous regardez le schéma général, il n’a pas tendance à être impliqué dans beaucoup d’incidents, il ne se crashe pas au premier tour. On pourrait dire qu’il est un peu conservateur, mais on voit que cela peut être bénéfique, donc on ne peut pas vraiment le critiquer. »
« Il n’y a pas de choses évidentes qu’il fait mal, c’est juste une bataille très dure et instinctive dans laquelle vous devez vous impliquer, mais vous devez avoir la confiance que la voiture vous permettra de le faire. C’est quelque chose qu’il va améliorer. Une grande partie doit être faite à l’instinct. Une fois qu’il aura fait quelques bons premiers tours et qu’il commencera à oublier un peu tout ça, il sera beaucoup mieux. »