Williams F1 a connu une journée compliquée à Suzuka, avec un nouvel accident de Logan Sargeant. Alex Albon a donc défendu seul les couleurs du team dans une deuxième séance marquée par la pluie, et le Thaïlandais admet qu’il n’a pas beaucoup d’informations sur le niveau de sa monoplace.
"Il est difficile de dire où nous en sommes avec si peu de tours" admet Albon. "Nous aurions aimé faire plus de tours en EL2 car nous ne nous sentions pas très à l’aise avec la voiture après la première séance."
"Nous avons essayé d’apporter quelques changements pour améliorer la situation, mais avec un nombre de tours limité, nous n’avons pas beaucoup d’éléments sur lesquels nous appuyer. J’espère que la configuration fonctionnera pour nous lors des EL3 et que nous pourrons en apprendre plus sur la voiture avant les qualifications."
Logan Sargeant a compliqué un peu plus la situation de l’équipe en sortant de piste lors des EL1. Le pilote américain assure que cela n’a pas de lien avec un manque de confiance découlant de la décision en sa défaveur à Melbourne, et il déplore une faute d’inattention qui, heureusement, n’a pas abîmé son châssis.
"J’ai mis la voiture dans un endroit où je n’ai pas réalisé que j’étais, c’est une erreur idiote que je ne devrais pas faire, surtout en EL1. Heureusement, ce n’était pas comme l’erreur de l’an dernier parce que j’attaquais trop. Je n’ai pas aidé l’équipe avec des dégâts, mais c’est mieux que ça aurait pu l’être" a déclaré Sargeant.
"Non elle n’a pas disparu, je suis arrivé pour cette manche après une semaine de repos plus frais que jamais, et prêt à y aller. Je n’ai pas perdu confiance, je vais m’en vouloir après aujourd’hui, mais ça n’a rien à voir avec cela. C’est une erreur visuelle que je vais essayer d’oublier demain."
Williams paie "une surcharge du système"
Williams n’a en effet toujours pas de troisième châssis de rechange, et le directeur James Vowles reconnait qu’il faudra être patients et prudents dans l’équipe de Grove : "Je pense que le troisième châssis ne sera pas disponible avant Miami, ce qui est encore loin."
"En ce qui concerne le châssis, si vous y consacrez toutes vos ressources, tout ce que vous pouvez avoir au sein de l’organisation, vous pouvez mettre huit à dix semaines pour obtenir un châssis. Et ce, jusqu’au troisième châssis."
"Il faut plus de temps pour les premiers, car on s’habitue au processus. Il est clair que toute l’organisation ne travaille pas uniquement sur ce projet. Nous travaillons en même temps sur les pièces détachées et les évolutions, et nous essayons d’augmenter le débit."
"À ce stade, l’organisation doit faire face à une quantité énorme de travail. Dans notre cas particulier, il est clair que nous n’avons pas et n’avons jamais eu l’intention d’être ici sans trois châssis. L’intention était d’en avoir trois dès le début de l’année."
"C’est le résultat d’une surcharge du système, de la complexité de cette voiture et de la quantité de travail que nous avons essayé de faire. Mais en termes de complexité, c’est énorme. Je veux dire que le châssis est constitué de milliers et de milliers de pièces que vous essayez d’assembler en même temps."