Williams F1 a présenté aujourd’hui la livrée de sa FW45, qui sera sa monoplace pour la saison 2023 de Formule 1. Elle sera confiée à Alex Albon, qui rejoignait l’équipe l’année dernière, et à Logan Sargeant, dont ce sera les grands débuts dans la discipline.
L’écurie basée à Grove a connu des débuts délicats pour l’arrivée de la nouvelle règlementation aérodynamique introduite l’an passé, puisqu’elle terminait bonne dernière du championnat des constructeurs en 2022. Cela dit, elle n’était pas non plus si loin du peloton en termes de performances, et avec la règlementation technique et financière actuelle, elle peut espérer rattraper une bonne partie de son retard dès cette année.
Il y a eu des changements à la tête de l’équipe durant l’intersaison : Jost Capito, ancien PDG, et François-Xavier Demaison, ancien directeur technique, ont plié bagages, le propriétaire Dorilton Capital n’ayant probablement pas été satisfait des résultats. Et si Demaison n’a pas encore été remplacé, James Vowles, qui était jusqu’ici le directeur de la stratégie chez Mercedes F1, sera désormais aux commandes (à partir du 20 février).
La livrée de la FW45
Comme c’était attendu avec l’arrivée annoncée de Gulf en tant que nouveau partenaire officiel, le pétrolier qui sponsorisait auparavant McLaren occupe une place sur la livrée de la FW45 et sur la combinaison des pilotes.
L’ensemble reste cela dit proche de ce que nous avions en 2022, avec l’arrivée de quelques autres sponsors supplémentaires et une peinture mat.
Toutes les photos de la livrée FW45 et des pilotes ici.
Recoller au peloton en 2023
Avec 8 petits points marqués en 2022, quand AlphaTauri, neuvième du championnat, en affichait 35, Williams F1 a sans conteste été l’équipe la plus faible l’an passé et son premier objectif sera donc de réduire l’écart sur le reste du plateau cette saison. Elle a pour cela rapidement attaqué le développement de sa nouvelle FW45 et espèrera en récolter les fruits.
Elle pourra notamment compter sur le très solide Alex Albon, particulièrement brillant par occasions l’année dernière, puisqu’il décrochait de très beaux résultats dans le top 10 en Australie, à Miami puis en Belgique. Il sera donc le leader parfait aux côtés de Logan Sargeant, qui sera le premier pilote américain à rouler en F1 depuis 2015 et qui terminait quatrième du championnat de F2 la saison dernière.
Avec l’arrivée de James Vowles, Williams F1 espère également influer une nouvelle dynamique avec un dirigeant qui aura connu tant de succès chez Mercedes F1. Le rôle du Britannique sera d’apporter la culture de la gagne au sein d’une écurie qui vient de terminer dernière du championnat lors de quatre des cinq dernières saisons disputées.
Albon en valeur sûre, l’inconnue Sargeant
Comment mentionné en amont, Alex Albon, qui était laissé sur la touche en 2021 avec une saison 2020 compliquée chez Red Bull, a porté Williams F1 à bout de bras l’année dernière et s’est révélé en tant que pilote leader. Le Thaïlandais est en pleine confiance et est impliqué sur le long terme, il sera donc logiquement la référence une nouvelle fois.
A ses côtés, il est pour le moment difficile de savoir quel est le niveau réel de Logan Sargeant. L’Américain n’a certes pas démérité en F2 et a bénéficié d’une bonne préparation en participant à plusieurs séances d’essais libres l’an dernier, mais des 20 pilotes présents sur la grille en 2023, il est sans doute celui qui présente le plus d’inconnues. Il ne devrait cela dit pas avoir beaucoup de mal à faire mieux que Nicholas Latifi, qui était particulièrement en difficulté l’an passé.
L’origine du nom de la monoplace : FW45
Williams F1 est entrée dans le sport en tant qu’équipe cliente du fabricant de châssis March Engineering. La voiture de 1977 s’appelait donc March 761, mais après cette saison, l’équipe a depuis utilisé la même dénomination.
En 1978, c’était la première fois que l’équipe concevait sa propre voiture et elle était appelée FW06. Elle portait les initiales du propriétaire Frank Williams et était la sixième voiture à être conçue par cette figure légendaire du sport automobile.
Et même après la vente de l’écurie Williams à Dorilton Capital en août 2020, les voitures ont continué à suivre ce modèle de dénomination.
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