Logan Sargeant est revenu sur l’année qu’il a passée depuis la dernière fois que la F1 est venue à Austin. Celui qui a été annoncé comme futur pilote Williams, sous réserve de Superlicence, était un pilote de F3 sans soutien d’une équipe de Formule 1, à cette époque.
"Je me souviens vous avoir parlé au début de l’année 2021, et je n’avais rien" se souvient Sargeant. "J’étais à la maison, et à ce moment-là, je n’avais rien. Cela montre simplement la différence qu’une année peut faire. Pour être honnête, je le dois au soutien que j’ai reçu de ma famille, de mon entraîneur, de Williams."
"Ils ont tous été d’un grand soutien et m’ont évidemment donné une chance d’être dans cette position en premier lieu. Sans cela, je ne serais pas ici. J’essaie juste d’apprécier cela autant que possible et de faire de mon mieux pour eux en même temps."
Recruté en F2 et soutenu par Williams en parallèle, il admet qu’il n’avait pas imaginé une ascension si rapide en une seule année : "Probablement pas, pour être honnête !"
"C’est bizarre, on s’attend à être performant à un haut niveau, mais on ne regarde pas le résultat de cette performance. Vous voyez juste que vous êtes pris dans le moment en essayant d’atteindre un haut niveau. Mais on ne penses pas à ce que ça peut devenir."
"Vous ne commencez à voir cela que lorsque les pourparlers commencent, et que tout commence à transparaître dans les coulisses. Mais je n’avais aucune attente au début de la saison. Évidemment, je croyais en ma capacité à faire du bon travail, mais j’y suis allé très ouvert d’esprit pour faire de mon mieux."
"Nous avons été rapides toute l’année"
Sargeant ne s’inquiète pas pour son week-end d’Abu Dhabi, qui déterminera s’il peut avoir la Superlicence : "Je suis à l’aise. Je veux dire, au final, nous avons été rapides toute l’année. Il n’y a aucune raison que cela change."
"En même temps, j’ai l’impression de faire tout ce que je peux pour être aussi bien préparé mentalement, physiquement... et même rester mentalement vif dans une voiture parce qu’on m’a donné ces EL1. Il n’y a rien de mieux que ça pour me garder en forme."
"Évidemment, le travail en simulateur doit encore venir, mais je sens que si je fais tout ce que je peux pour être prêt pour ça, alors c’est tout ce que je peux faire et je dois juste y aller et faire de mon mieux."
N’ayant pas encore son précieux sésame, il ne pensait pas que Williams officialiserait sa titularisation si tôt : "J’ai été surpris ! Je le savais déjà avant, mais de toute façon le faire en Amérique est évidemment une bonne idée pour l’équipe."
"J’ai juste l’impression que ce week-end a été un peu étrange pour moi, parce que j’étais très concentré en arrivant. J’étais tellement concentré sur les EL1 que je ne faisais pas vraiment attention à ce qui se passait en dehors de ça."
Un premier test qui lui a "beaucoup apporté"
Ses essais libres d’Austin seront une première base de travail sur laquelle progresser, car il révèle avoir déjà compris plusieurs choses sur le fonctionnement d’une monoplace de Formule 1 : "Ce vendredi m’a déjà beaucoup apporté, pour être honnête. Littéralement, j’ai beaucoup de choses à assimiler."
"Mais cela a juste donné à mon cerveau une chance de référencer la maniabilité de la voiture, la façon dont elle se comporte, la façon dont elle se sent sur les freins. Et en fait, je vais être capable de visualiser ça avant de faire mes prochains EL1, et faire les changements nécessaires."
"En termes de sensations, j’ai été très surpris par la réactivité de la voiture, que ce soit au niveau de la direction, de la tenue de route, du freinage, de l’application de la puissance, tout était extrêmement rapide et efficace. Et je pense que de la manière la plus agréable, une voiture de F2 n’est pas tout à fait comme ça."
Sargeant espère désormais apprendre autant lors des deux EL1 qui lui restent à disputer cette année, pour être aussi prêt que possible si sa titularisation est confirmée après Abu Dhabi.
"Tout moment passé dans une voiture de F1 est assez difficile à obtenir. Je pense donc qu’il faut saisir chaque opportunité et avoir l’esprit ouvert pour apprendre autant que possible à comprendre la voiture, car elle est très différente dans la façon dont elle doit être pilotée."
"Et il s’agit juste de faire ces ajustements, mais aussi de les comprendre. Ensuite, ce sur quoi je me concentre pour progresser, c’est juste de prendre ce que j’ai appris de ces EL1 et d’évoluer à partir de cela, pour ensuite faire en sorte que cela soit plus naturel et confortable."