Williams profite de l’investissement effectué par Dorilton Capital, son nouveau propriétaire, pour travailler sur deux programmes à la fois. Simon Roberts, directeur de l’équipe, est heureux d’avoir les moyens de ne pas bâcler le programme 2021 ni celui de 2022.
L’équipe de Grove ne veut pas sacrifier la saison qui vient, mais l’important pour Roberts est de bien négocier le changement de réglementation pour ne pas démarrer 2022 avec du retard.
"L’investissement n’est pas dirigé vers une voiture ou l’autre" explique Roberts à Williams à The Race. "C’est utilisé pour tout. Notre intention est de faire rouler la voiture de 2021 et de l’améliorer."
"Il y a des changements de règlement qui vont retirer beaucoup de charge aéro, donc nous voulons en retrouver un maximum. Nous ne voulons pas être dixièmes, mais nous ne nous attendons pas à arriver en milieu de peloton, nous sommes trop loin pour cela."
"Nous avons un plan, 2022 est un point à fort risques et récompenses élevées. "Personne ne veut rater 2022, mais nous avons regardé ce dont nous avons besoin en termes de design puisqu’on ne conserve rien."
"Nous avons tracé un plan et nous avons regardé ce qu’il nous reste, ce qui est disponible en ressource aéro, en temps de soufflerie et de conception informatique, en capacité de design puis de fabrication, afin de récupérer le maximum de performance que l’on aura sur la FW43B."
Les deux monoplaces n’auront que peu de pièces en commun, mais le travail effectué doit pouvoir aider à la recherche sur la future F1 : "Nous avons pu établir pour l’aéro et le design, les zones de la voiture dont nous pensons pouvoir tirer de la performance, et celles où nous pensons pouvoir en tirer rapidement avec le temps et les ressources nécessaires."
"Le plus gros crime serait de placer des personnes sur des projets qui ne verront jamais la piste et qui ne verront pas la lumière du jour, nous ne pouvons pas faire ça. Nous allons tout doucement partager nos ressources dans les infrastructures entre les deux voitures, et à mesure que l’année avancera, nous passerons à 100% sur 2022."
"Nous avons une bonne équipe, nous savons quoi faire pour concevoir une voiture 2022. Je ne sais pas où nous serons, nous ferons du mieux possible. Notre objectif est de créer une plateforme que nous pouvons développer ensuite. Cela nous donne de l’espace pour développer la voiture 2021, donc c’est ce qu’on va faire."
Le responsable des designs, Jonathan Carter, est heureux de pouvoir reprendre un projet de zéro et sur de nouvelles bases : "C’est une belle période pour être ingénieur en F1 car le nombre de choix non-discrétionnaires est élevé. En 2022, il y en aura beaucoup car on doit faire une nouvelle voiture, tout est différent."
Avec tout le travail à faire, Carter explique que Williams fera ensuite un choix dans les projets qu’elle travaille et dans la priorité qu’elle leur donne : "Il faut travailler sur plusieurs projets, et nous choisirons lesquels nous suivons, ceux que l’on laisse en stand by et ceux que l’on arrête."