Même avec la nouvelle unité de puissance Mercedes, les Williams demeurent nettement en retrait du peloton, après près d’une seconde et demie de retard sur la concurrence.
George Russell découvrait un nouveau circuit et a, comme très souvent, donné satisfaction à son équipe.
« J’ai apprécié conduire sur le circuit Gilles-Villeneuve : une nouvelle piste pour moi. Notre performance était celle attendue. Le rythme avec peu d’essence était celui prévu, notre rythme avec le plein était légèrement meilleur. La piste était parfois un peu glissante, comme nous nous y attendions, mais dans l’ensemble, j’ai pris du plaisir. Nous avons du travail à faire ce soir, pour voir ce que nous pourrons viser demain. »
Robert Kubica retrouvait un circuit qui lui évoque des souvenirs contrastés : son gros accident en 2007, et sa victoire l’année d’après. Le Polonais n’a roulé qu’en EL2, puisque Nicholas Latifi est monté dans son baquet le matin.
« La piste aujourd’hui était assez glissante. Nous glissions beaucoup, je ne m’attendais pas à de telles conditions. Lors de mes premiers tours en EL2, il y avait beaucoup de poussière, mais les conditions étaient les mêmes pour tout le monde. C’est bien d’être ici, je suis arrivé avec un état d’esprit positif, il n’y a rien qui ne cloche vraiment, mais pas de vraies surprises. En EL2 nous avons fait ce qui était prévu. Maintenant, nous avons quelques devoirs à faire pour gagner un peu de vitesse pour demain. »
Nicholas Latifi, le leader de la F2 aujourd’hui et local de l’épreuve, avait donc pour la première fois la possibilité de rouler un vendredi matin cette année. Quel bilan tire-t-il de sa séance ?
« Je me suis senti bien préparé, puisque j’avais eu trois sessions complètes d’essais privés avec l’équipe auparavant. Tout s’est très bien passé, une session fluide, nous avons exécuté un bon programme. Les conditions de piste étaient délicates en raison de la poussière, mais j’ai évité les murs et signé quelques bons tours, pour collecter des données pour l’équipe. C’était un sentiment vraiment spécial que de conduire devant votre propre public. Montréal, j’y suis né, j’ai beaucoup de proches ici. »
Dave Robson, l’ingénieur de course en chef, relève que la poussière, en EL1, a rendu tout apprentissage « difficile. »
« Nicholas s’est concentré, au début, sur les pneus, en roulant en médiums et en tendres, alors que George a travaillé sur les réglages. Nicholas a fait du très bon boulot avec peu d’adhérence, ce qui prouvait bien que sa préparation, lors des essais privés et dans le simulateur, était au niveau. »