Valtteri Bottas va déjà utiliser son 6e moteur thermique (soit le 3e en 4 courses) à Austin ce week-end, a annoncé Mercedes aujourd’hui. En conséquence il écopera de 5 places de pénalité sur la grille.
Dans le même temps, le paddock a appris que deux autres pilotes motorisés par Mercedes, Sebastian Vettel et George Russell, s’élanceront du fond de la grille pour changement de moteur.
Cela devient inquiétant pour Mercedes (Valtteri Bottas était déjà parti en fond de grille en Italie et en Russie). Il semble bien y avoir un loup en cette deuxième moitié de saison sur l’unité de puissance maison…
Et Toto Wolff le concède : ces moteurs thermiques ne tiennent plus le coup.
« Nous avons malheureusement eu depuis le milieu de l’année des problèmes de fiabilité qui reviennent sans cesse. »
« Nous comprenons maintenant beaucoup mieux ce que c’est, mais cela signifie qu’il n’y a pas de durabilité dans ces moteurs, et cela signifie un risque potentiel d’abandon. Les pénalités pour Bottas sont moins importantes que les précédentes, mais ce n’est toujours pas agréable parce que c’est une bataille très serrée. Si vous reculez de cinq places, même si vous êtes en pole, vous allez avoir une vie différente pour revenir. »
Il fera aussi bien plus chaud à Austin, ce dimanche, qu’en Turquie (32 degrés sous le soleil du Texas) : une autre menace pour Mercedes.
Pourquoi tous ces changements moteur ? Le paddock bruisse d’une autre hypothèse : et si Valtteri Bottas testait des cartographies voire de nouvelles pièces pour qu’elles servent à Lewis Hamilton plus tard ? Toto Wolff dément.
« Non. Vous devez avoir les mêmes spécifications pour tout le monde, donc vous ne pouvez pas faire de différence entre un moteur et un autre. »
Horner évoque le moteur... et l’aérodynamique de Mercedes
Du côté de Red Bull et de Christian Horner, on regarde avec un peu de gourmandise bien sûr les soucis de fiabilité du moteur Mercedes, tandis que Max Verstappen semble avoir un moteur plus fiable, surtout après la toute nouvelle unité de puissance reçue à Sotchi.
Mais Red Bull est-elle à l’abri d’une défaillance pour Christian Horner ?
« Il est évident qu’ils ont quelques problèmes, mais nous nous concentrons sur nos propres performances et nous en tirons le meilleur parti ce week-end. Pour nous, nos moteurs... Je pense que dans des circonstances normales, ils devraient être OK, mais il ne faut jamais dire jamais. Les changements effectués à Sotchi nous ont mis dans une position raisonnable avec Max. »
En réalité Christian Horner croit savoir pourquoi Mercedes aurait tant de problèmes : l’équipe aurait baissé sa hauteur de caisse, afin de gagner en finesse aérodynamique, s’éloignant ainsi du concept aérodynamique de Red Bull ; par conséquent la position du moteur, en compensation de ces gains aérodynamiques, aurait été changée, et donc potentiellement la fiabilité de l’unité de puissance aurait pu être affectée.
« Est-ce qu’ils font juste tourner un mode moteur plus élevé ou est-ce le système qu’ils activent maintenant ? Ils seront analysés à ce sujet après la séance. Ce n’est pas habituel pour eux de faire tourner leurs moteurs aussi fort qu’ils l’ont fait. Ils les font tourner plus fort, il y a une différence significative dans la vitesse en ligne droite. Ce n’est pas seulement à cause du moteur, nous avons découvert qu’ils ont baissé leur hauteur de caisse arrière en Turquie. Cela améliore leur finesse en ligne droite mais l’alimentation du moteur pourrait en souffrir. »