Toto Wolff a été convoqué ce jeudi chez les commissaires de course à Abu Dhabi, pour ses propos et son langage grossier tenu à Las Vegas. Le directeur de Mercedes F1, qui a écopé d’un avertissement, s’est amusé de cette convocation liée à son langage mais comprend son objectif.
"C’était génial ! C’est la deuxième fois que je suis convoqué quelque part. La dernière fois, c’était en 1984, j’avais 12 ans, j’étais à l’école" a plaisanté Wolff avec ironie. "Je trouve très bien que nous rappelions à toutes les parties prenantes, qui ont un profil public, que nous sommes responsables de ce que nous disons dans les médias et à la télévision."
"Si Fred [Vasseur, aussi convoqué] et moi allons voir les commissaires, et si nous pouvons déclencher, disons, un changement général d’approche de la part des commissaires et de la FIA pour sanctionner les jurons, alors c’est une bonne chose."
"Personne ne devrait utiliser le ’mot en F’ dans la voiture ou à l’extérieur de la voiture. Nous devons être des modèles pour les nombreux fans que nous avons, en particulier les jeunes. Je pense que c’est important."
"Mais d’un autre côté, il est également important de rappeler à toutes les parties prenantes, qu’il s’agisse des pilotes, des directeurs d’équipe ou des officiels de la FIA, qu’il existe un code sportif, un code d’éthique de la FIA, un accord de gouvernance Concorde, que nous devons adhérer aux règles en matière d’intégrité, d’honnêteté et de transparence, avec pour seul objectif de développer le sport et de faire du bien à ce dernier."
"Nous avons tous cette responsabilité et nous devrions tous être tenus responsables de nos actions, quel que soit le camp dans lequel vous vous trouvez et quelle que soit l’ancienneté de votre poste."
"C’est pourquoi je considère qu’il s’agit d’une bonne situation, ou que les actions des commissaires nous rappellent, en commençant par le langage que nous devrions utiliser, de déclencher un rappel général sur la façon dont nous interagissons les uns avec les autres."
"Nous ne devons pas oublier nos valeurs et nos règles"
L’Autrichien juge que ces rappels sont les bons, et que les acteurs de la F1 doivent être conscients de la responsabilité qu’ils ont auprès d’un public souvent jeune.
"J’envoie un message à tout le monde dans le sport pour dire que nous ne devons pas oublier nos valeurs et nos règles, et que l’utilisation de gros mots en fait partie, même si c’est peut-être le moins important. Mais je trouve que c’est une bonne chose."
"J’aime beaucoup les initiatives car j’espère inciter les gens à ne pas utiliser le ’mot en F’ dans les médias, qui que nous soyons, car nous avons une responsabilité. Nous ne devrions pas. Nous sommes de grands garçons dans ce sport, et nous avons une obligation envers le sport de ne pas tomber dans l’erreur avec nos mots."
En revanche, Wolff admet qu’il peut quand même s’énerver lorsqu’il est provoqué : "Je ne retiendrai jamais cette leçon. Quand on me provoque, je rends les coups au double. C’est ce que la vie m’a appris, malheureusement."
"Mais c’est une bonne chose... le langage, l’intégrité, l’honnêteté, la transparence, la véracité, le respect du processus de gouvernance, la prise de décision, la justice et l’équité sportive. Ce sont des mots importants pour nous tous."