En particulier après un week-end marqué par de lourds incidents à Silverstone, il était certainement peu appréciable de voir le public du Red Bull Ring, huer Lewis Hamilton après sa sortie de piste en qualifications, samedi en Autriche.
Certes la rivalité a été féroce entre Lewis Hamilton, Max Verstappen et Red Bull l’an dernier : mais cela ne justifie pas tout.
Toto Wolff a ainsi appelé les fans à changer d’attitude, et pour cause. Mais le patron de Mercedes ne comprend pas non plus pourquoi le public de Silverstone avait hué Max Verstappen (certes sans crash).
« Eh bien, les deux ne sont pas très sportifs. Christian [Horner] a été hué à Silverstone. Je ne pense pas que ce soit bien, non plus. »
« Un pilote qui se crashe et finit dans la barrière… si on l’applaudit beaucoup, on devrait critiquer ou remettre en question l’attitude du public et la compréhension du sport. Mais les huées ne sont pas bonnes non plus. »
« Nous, en tant qu’équipes, nous nous battons. Nous ne sommes pas heureux quand nous perdons, mais les huées sont une attaque personnelle contre le pilote et les fans devraient juste se mettre à la place du pilote. Se dire que les pilotes sont hués et que ce n’est pas bien pour le pilote. »
« J’espère donc que nous pourrons faire preuve de bon sens. Nous aimons les fans, nous voulons qu’ils soient là, nous voulons qu’ils soient émotifs et passionnés, mais peut-être que lorsque cela devient personnel… cela ne devrait pas arriver... »
Toto Wolff a-t-il aussi croisé des fans autrichiens ce week-end, lui qui est né à Vienne ? Pour qui étaient-ils ?
« Eh bien, je ne suis pas encore sorti vraiment dans le paddock. On va voir ce qui va m’arriver ici. »
Pas directement concerné par ces huées, Mattia Binotto appelle néanmoins aussi les fans à la raison.
« La F1 est un sport, il ne faut jamais l’oublier. C’est un sport et quand on parle de sport, il y a beaucoup de passion autour et les fans sont certainement passionnés. »
« Mais nous ne devons pas oublier qu’un sport doit être un moment agréable. C’est une question de plaisir. Il s’agit de divertissement. Et donc, huer n’est jamais génial, jamais bon, jamais juste. »
Enfin Günther Steiner conclut avec le sourire...
« Nous sommes toujours acclamés, vous savez, quoi que nous fassions ! »