Quel autre objectif pour Mercedes F1 et ses pilotes que de viser de nouveaux titres, les 8e consécutifs en cette saison 2021 ?
Toto Wolff, le directeur de Mercedes F1, reste comme à son habitude très prudent au moment d’aborder les ambitions de la saison à venir lors de la présentation de la W12 aujourd’hui
"Nous n’avons pas encore commencé la saison. La boule de cristal ne fonctionne pas, je regarde dedans mais elle ne prédit pas le futur. On ne peut pas se reposer sur nos lauriers, les dernières années ont été fantastiques mais on repart de zéro. C’est le cas pour tout le monde, tout le monde a cette opportunité et en ce sens, on doit faire le mieux à chaque séance, chaque jour, et ne pas trop regarder en avant."
Rien n’est gagné d’avance selon Wolff. "Dans l’équipe, tout le monde n’a jamais eu les attentes d’arriver à ce niveau, on a toujours un scepticisme à l’idée de ne pas avoir fait un assez bon travail l’hiver. On sait que si l’on ne fait pas le meilleur travail chaque jour, on pourrait être battus, et cette idée nous terrifie."
La W12 présente un retour avec de l’argent sur sa livrée, qui reste majoritairement noire.
"J’en suis heureux, la livrée noire de l’an dernier est devenue iconique et nous sommes fiers du message qu’elle porte. Cette année, c’est très similaire mais il y a l’argenté qui revient pour rendre hommage aux Flèches d’argent, c’est un héritage dont nous sommes fiers."
Dans cette monoplace, Wolff pourra compter sur la stabilité de son duo de pilotes avec Lewis Hamilton et Valtteri Bottas.
"La stabilité est la clé dans chaque équipe, nous travaillons collectivement et nous avons deux pilotes qui se respectent et luttent l’un contre l’autre. Le développement et les retours techniques qu’ils nous donnent sont précieux et finalement, ça fonctionne. Nous aimons interagir avec eux et si l’on regarde dans le passé, ça a bien fonctionné."
Quid de 2022, la question qui fâche ? Les deux pilotes ont un contrat d’un an...
"C’est une question difficile car nous sommes juste là pour présenter la voiture ! C’est très simple. Avec Lewis, il y a eu une attention médiatique particulière sur nos négociations, alors que pendant la saison, nous n’avions simplement pas le temps de discuter ensemble. Il est ensuite tombé malade pendant les courses de Bahreïn, puis il y a eu les vacances."
"Nous avons continué à discuter pendant les vacances, et j’ai ensuite eu le Covid. Ça a retardé nos discussions, nous négocions comme des partenaires, et nous nous sommes ensuite dit que nous devions boucler ces discussions car la saison arrivait. Et nous nous sommes mis d’accord pour une année."
"Quant à Valtteri, il est dans la malheureuse situation d’un contrat renouvelé à chaque fois pour un an. Il fonctionne très bien avec la pression, c’est un Finlandais, mais 2022 sera une nouvelle année, avec un nouveau règlement, et nous voulons voir comment cette année se déroulera. Mais nous sommes tous heureux de les avoir chez Mercedes."
Wolff comme Hamilton se sont bien remis de leur épisode de Covid-19 respectif d’ailleurs.
"Nous avons eu la chance d’avoir des symptômes légers, il y a quelques symptômes qui traînent, on ne peut pas s’entraîner comme on le faisait avant mais on est chanceux par rapport à ceux qui en ont souffert."
La menace du virus continue en 2021 et vient ajouter au stress d’une équipe en F1 selon Wolff.
"Sans ça, c’est déjà stressant toute l’année à l’usine de Brackley. Et les voyages sont difficiles, et imaginez les pilotes qui ont tous ces facteurs et doivent piloter une voiture à la limite. Imaginez les mécaniciens qui arrivent plus tôt pour monter les garages, et repartent plus tard pour les démonter. Ils fonctionnent en plus sous pression, car un petit raté peut causer un abandon. Notre débriefing est le lundi, et ils ont un travail normal du lundi au vendredi entre les courses. Tout le monde est sous pression. Nous sommes privilégiés, nous avons le meilleur travail au monde. Nous sommes impliqués dans la conception, la production, l’exploitation d’une Formule 1. Quand on se sent un peu mal ou un peu moins en forme, on se rappelle de cela."