Toto Wolff ne veut pas que les injures discriminatoires, comme celles qu’ont subi certaines personnes dans le public au Grand Prix d’Autriche, deviennent une norme sur les circuits. Le directeur de Mercedes F1 révèle avoir vu les effets néfastes du racisme sur ses proches lorsqu’il était plus jeune.
"J’étais sujet à l’antisémitisme à Vienne" explique Wolff. "Je n’étais pas juif mais mon meilleur ami l’était et je vivais avec sa famille. Et je sais ce que c’est que d’entrer dans une synagogue le samedi matin et de subir des insultes antisémites."
"C’est tout simplement terrible. Je pense que la situation a évolué au fil du temps, il était en quelque sorte entendu qu’il fallait accepter de souffrir un peu si quelqu’un faisait un commentaire sexiste ou quelque chose qui était simplement décrit comme des plaisanteries."
"Mais aujourd’hui, ce n’est plus le cas. Les gens se sentent vraiment blessés ou discriminés et c’est pourquoi nous devons tous être plus conscients. de cela"
Beaucoup d’attaques sont souvent faites sous couvert d’humour, et les personnes effectuant ces attaques se plaignent souvent de ne plus pouvoir plaisanter. Wolff révèle que sa femme Susie l’a beaucoup éduqué à ce sujet, afin de repérer les choses qui, même sous couvert de blagues, ne passent plus.
"Nous avons grandi avec ces plaisanteries. Combien de photos me sont encore envoyées avec ce ton... mais j’ai le parfait professeur à la maison. Susie voit ça et dit que c’était considéré comme drôle il y a 10 ans parce que tout le monde s’en fichait."
"Mais elle me dit que pour elle, c’est limite, ou c’est trop. Pour nous, les gars qui ont connu ça et qui ont toujours considéré tout cela comme des plaisanteries, nous devons juste changer un peu notre fusil d’épaule, parce que les filles et les femmes ne veulent plus de ça."