La volonté de Lewis Hamilton de promouvoir la lutte contre le racisme, et son insistance à faire de cette cause une priorité dans les week-ends de Grands Prix n’est pas accueillie de manière égale dans le paddock, certains jugeant que le Britannique ne laisse pas assez le choix à ses confrères.
Son directeur chez Mercedes, Toto Wolff, ne veut pas donner un avis arrêté sur cela et juge surtout que le sujet du racisme peut être bien mieux traité par les personnes l’ayant vécu : "En tant qu’homme blanc d’âge moyen, on ne peut pas se mettre à la place de quelqu’un qui a subi des abus raciaux."
"Je pense qu’il a réalisé que les manifestations silencieuses et calmes n’avaient rien changé dans les 60 dernières années. Peut-être que c’est le moment d’utiliser sa voix de manière plus ouverte pour confronter le problème, avec l’espoir que cela déclenche des changements."
Un avis partagé par sa femme Susie, directrice de l’équipe Venturi en Formule E, qui estime que le Britannique est le mieux placé pour être fer de lance du mouvement : "Bien que nous puissions penser que le sport n’est pas raciste, si Lewis nous dit qu’il l’est, c’est son expérience personnelle et cela compte bien plus."
Lewis Hamilton respecte la décision de chacun de s’agenouiller ou non mais aime comprendre pourquoi certains décident de ne pas le faire, mais regrette que les pilotes de F1 n’agissent pas comme une équipe soudée face à cette cause : "Je ne vais pas vous donner mon opinion sur le besoin de chacun de le faire."
"Mais si vous regardez les autres sports, le baseball, le football, les équipes espagnoles ou italiennes, et tout autour du monde, quelle que soit leur nationalité, tout le monde le fait en étant uni. Je ne sais pas pourquoi [Kevin] Magnussen ne l’a pas fait, peut-être qu’on doit continuer à discuter."