Toto Wolff (à gauche sur la photo) espère que la FIA saura donner plus de liberté d’expression aux pilotes de F1 que ce qu’indique le Code Sportif International. En effet, la fédération a ajouté cet hiver un article sur l’interdiction aux pilotes de s’exprimer sur des sujets politiques.
Une mesure potentiellement sans limites, compte tenu de l’écriture vague du règlement, mais le directeur de Mercedes F1 s’attend à ce que Mohammed Ben Sulayem (à droite), le président de la FIA, soit ouvert à ce sujet et laisse une marge de manœuvre aux pilotes.
"Nous devons voir comment cela se passera réellement" a déclaré l’Autrichien. "Nous comprenons que le sport n’est pas là pour se mêler à la politique mais au contraire pour unir. Je n’ai aucun doute sur le fait que Mohammed et la FIA ont de bonnes intentions et veulent réaliser les bonnes choses."
"Il s’agit juste de l’aligner avec les pilotes qui ont été plus ouverts dans le passé. Quand Lewis a parlé avec Mohammed dans le passé, cela s’est toujours terminé par une discussion positive, donc quand les gens s’assoient autour de la table ensemble, je ne pense pas que les choses seront aussi dures qu’elles sont écrites."
Hamilton n’a pas encore réagi, Vowles soutient les pilotes
Wolff révèle que le sujet de cette interdiction n’a pas encore été abordé avec Lewis Hamilton. Le septuple champion du monde est un des pilotes les plus prompts à s’exprimer sur les sujets sociaux et environnementaux, et Wolff espère que ce sera encore le cas cette année.
"Nous n’avons pas parlé de la situation politique avec Lewis parce qu’il est dans son intersaison et je pense qu’il est important de se protéger de la F1. C’est ce que je fais, je l’aide à se protéger. Une fois qu’il sera de retour, ces choses seront certainement discutées avec un état d’esprit positif."
James Vowles, le nouveau directeur de Williams F1, veut que les pilotes gardent le droit de s’exprimer : "En ce qui concerne les déclarations politiques, je pense que nos pilotes, dans le cadre de leurs attributions, ont la liberté d’exprimer ce qu’ils croient et ce qu’ils pensent, évidemment dans un environnement raisonnable et contrôlé."
"Il faut juste une discussion sur ce qui a été fourni jusqu’à présent, je pense que c’est l’essentiel. Il faut juste une bonne discussion en interne, parce que je suis sûr que nous voulons tous la même chose : que le sport se développe, qu’il s’améliore. Mais nous devons aussi donner une voix aux gens, en même temps."