Les Formule 1 de 2026 sont pour l’instant très lentes dans les simulations, par rapport aux monoplaces actuelles. C’est Toto Wolff, le directeur de Mercedes F1, qui le confirme, expliquant que l’aéro doit encore être travaillé, alors que les systèmes actifs doivent permettre d’avoir le meilleur des deux mondes en lignes droites et en virages.
"Ce dont nous avons besoin, ce sont des voitures qui ont le moins de traînée possible sur les lignes droites, mais qui ont suffisamment d’appui aérodynamique pour être rapides dans les virages" a déclaré Wolff à la chaîne ORF.
"Ce que nous avons maintenant est beaucoup trop lent. Parfois, nous avons des chronos qui sont dix secondes plus lents qu’aujourd’hui. Mais la Formule 1 a toujours été le berceau de l’innovation et je suis convaincu que les voitures redeviendront rapides grâce aux idées des ingénieurs."
Cependant, l’Autrichien rappelle que ce n’est pas un objectif en soi : "Les voitures sont toujours beaucoup plus rapides que tout ce qui existe. Il faut également comprendre que la différence est minime pour le téléspectateur. Les IndyCar ont l’air rapides aussi, mais elles sont 20 secondes plus lentes que les voitures de Formule 1."
Wolff sous-entend pour la première fois que la part de l’électrique est trop importante, et qu’il aurait peut-être fallu plus de puissance thermique. Il met en avant un bilan qui n’aurait pas été négatif grâce aux carburants de synthèse, mais l’hybridation reste plus vertueuse.
"Peut-être aurait-il fallu un peu moins de batterie et un peu plus de moteur à combustion. Après tout, nous fonctionnerons déjà entièrement avec du carburant durable. Ce carburant est 100 % durable, donc nous aurions certainement pu faire quelques ajustements. Mais de toute façon, il est trop tard pour cela maintenant."
Il confirme que les moteurs de nouvelle génération seraient incompatibles avec des monoplaces à fort appui comme les F1 actuelles, et qu’il faudra moins de résistance à l’air dans les lignes droites pour ne pas épuiser rapidement la puissance électrique.
"Si l’on appliquait la réglementation actuelle, la vitesse serait certainement trop faible. Nous devons avoir des voitures qui ont le moins de traînée possible sur les lignes droites, mais qui ont encore assez de force d’appui dans les virages pour être rapides."