Les échanges ont fusé hier entre Max Verstappen et George Russell après le Sprint F1 à Bakou, d’abord par quelques insultes à la sortie des monoplaces, puis par médias interposés, comme nous vous l’avons rapporté.
Quelques heures après le clash du 1er tour, c’était à leurs patrons de commenter, à froid, ce qui s’est passé. Un pilote avait-il tort ? Un autre avait-il raison ? Pas vraiment d’après Toto Wolff et Christian Horner.
Lorsqu’on lui demande si Verstappen et Russell ont eu raison de s’appeler "têtes de bite" devant les caméras, Wolff sourit.
"Tout d’abord, les échanges amicaux entre les pilotes sont un bon facteur de divertissement !"
"Honnêtement, sur l’incident, c’est un fait de course. Vous essayez l’extérieur, ce ne sera jamais une position facile, ils sont entrés en collision, Max a eu un énorme trou dans la voiture, et c’était certainement sous-optimal pour sa course. Il est tout à fait compréhensible que Max est contrarié, George a défendu sa position mais il est clair qu’il allait le faire. Si je suis à la place de George, je fais exactement la même chose, et si je suis Max, alors je suis contrarié."
"Je pense qu’il est dangereux de dépasser par l’extérieur à Bakou parce que vous pouvez vous retrouver facilement dans le mur. Vous pouvez avoir quelqu’un à l’intérieur qui vous donne tout l’espace du monde mais c’est toujours délicat dans ces virages serrés à 90°."
"Alors, honnêtement, je trouve que c’est resté propre entre eux, la touchette était minime même si elle a fait quelques dégâts cosmétiques sur la Red Bull."
Est-ce que cela aurait été moins propre avec Lewis Hamilton ?
"Max pilote contre Lewis différemment, mais entre la même génération de pilotes, ils sont tous féroces. Mais ça a toujours été comme ça, ils se connaissent. George et Max qui se battent ensemble en F1, c’est peut-être une première. Mais c’est la course."
Wolff soupçonne que la frustration de Verstappen est en partie due à la victoire de son coéquipier.
"Ils sont tous bouleversés quand ils perdent. Si votre équipier gagne et que vous terminez troisième et que vous n’avez pas de performance dans la voiture parce que vous avez un gros trou dans le ponton, vous êtes absolument contrarié. Chacun d’eux exprime cela différemment. Tant que vous êtes authentique, c’est bien et Max est assez franc. Il oublie probablement une heure plus tard."
Le directeur de l’équipe Red Bull, Christian Horner, affirme lui que Verstappen n’oubliera pas l’incident.
"Ce qui s’est passé au virage 1, je peux vivre avec… Le virage 2 est une lutte serrée entre deux pilotes tenaces. OK... mais Max le dépasse largement au virage 3. Il était naturellement ennuyé par ce qui s’est donc passé et a exprimé son opinion à George."
Horner imagine que ça aurait pu être pire une fois dans le parc fermé !
"C’était probablement bien que George ait gardé son casque ! Vous pouvez comprendre que Max était en colère, surtout quand on lui tourne les talons. C’est un pilote compétitif et lorsque vous endommagez sa voiture, il est déçu. Max est comme un éléphant. Il n’oubliera pas."
Pour clore l’incident peut-être, Max Verstappen a glissé quelques mots aussi hier soir aux journalistes avant de quitter le paddock.
"Non, je ne suis pas furieux mais comme le dit Christian, je n’oublie jamais."
"C’est juste dommage de voir qu’un gars se barre sans s’expliquer. Il le fait avec son flegme tout britannique qui peut être irritant. Mais je reste sur ma position. Défendre à l’extérieur n’est pas autorisé parce que la princesse George est là ? Sans commentaire..."