Le retour potentiel des ravitaillements en essence a été évoqué à demi-mot par Jean Todt récemment, et le monde de la F1 pourrait faire un pas en arrière de plus de 10 ans s’ils revenaient en 2021.
Pour Toto Wolff, directeur de Mercedes, ce n’est pas forcément une mauvaise idée, et il faut laisser la chance à ce concept de revenir, ou non.
"Je pense que nous ne pouvons pas chercher de miracle" explique Wolff. "Nous devrions regarder chaque règle et se demander si ça fonctionne pour nous, ou non."
Pour l’Autrichien, il y a des pour et des contre à revenir aux ravitaillements en essence : "Les ravitaillements amènent du divertissement, un autre facteur d’imprévisibilité en termes de ce qui pourrait se produire. Cela rend les voitures plus légères en début de course et les pilotes peuvent attaquer davantage."
"Le mauvais côté, c’est la course qui devient plus prévisible car la stratégie est la même pour tout le monde. C’est la première chose, et la seconde est que nous essayons de réduire les coûts et que ça les augmentera un peu. C’est donc plutôt une question de philosophie que d’un véritable impact."
Dans tous les cas, Wolff juge que les pour et les contre doivent bien être pesés : "Tout cela doit être analysé de manière rationnelle et nous devons prendre les meilleures décisions."
Günther Steiner, directeur de Haas, n’est pas contre cette idée, mais il prévient que les coûts qui y seront associés ne doivent pas être démesurés : "Je trouve l’idée de remettre les ravitaillements très intéressante."
"Cela pourrait aider le spectacle, mais nous devons faire preuve de discernement et ne pas simplement avoir encore plus de mécaniciens nécessaires pour faire des arrêts aux stands. Peut-être devrions-nous pimenter cela et limiter le nombre de personnes aux arrêts aux stands."
"Donc, si vous êtes malin, nous concevons un matériel très simple pour faire le plein et nous n’employons pas cinq personnes supplémentaires pour faire le plein d’une voiture. Nous avons juste besoin de gérer ça correctement pour avoir plus de spectacle mais pas plus de coûts."