Toto Wolff avait peu de motifs de satisfactions pour Mercedes F1 après la 5e place de George Russell et la 8e de Lewis Hamilton à Monaco, et il était même assez remonté.
Le dirigeant autrichien a en effet été agacé par deux choses : les caractéristiques du circuit de Monaco, puis par Fernando Alonso qui a longtemps ralenti et bloqué Lewis Hamilton en gérant ses pneus.
"Ce fut une course chaotique à Monaco, et je le répète mais nous devons revoir ce circuit, il ne devrait pas être possible de rouler à 5 secondes du rythme telle une Formule 2 et malgré tout d’avoir une procession. C’est un lieu fantastique et spectaculaire, mais il serait préférable que la course soit du même niveau. Avec la longueur de la course, entre les reports et les interruptions, ça ressemblait davantage à un match de NFL qu’à un Grand Prix, mais je ne vois pas ce que nous aurions pu faire de plus."
"Nous devons rendre hommage à la direction de course qui a géré cette situation difficile. La pluie était torrentielle au début, puis il y a eu un problème d’électricité qui nous empêchait de commencer."
"Lorsque nous avons finalement pris la piste, l’après-midi a été très bonne pour George, et très frustrante pour Lewis. Il a passé de nombreux tours bloqué derrière Esteban (Ocon), qui a été pénalisé pour la collision, puis il y a eu le rythme très lent d’Alonso, sans lequel Lewis se serait battu au niveau de Lando (Norris) et George. Cela rappelle à quel point la position en piste est importante ici, et que nous sommes la troisième équipe en piste. Nous avons beaucoup appris de la voiture ce weekend, et cela nous permettra d’emmagasiner de l’expérience pour revenir à l’avant du plateau."
Andrew Shovlin, le directeur de l’ingénierie en piste de Mercedes F1, a dressé un constat simple : la W13 n’avait tout simplement pas assez de performance pour faire mieux ce weekend en Principauté.
"Ce fut un weekend frustrant pour l’équipe et les pilotes, nous n’étions rapides ni sur un tour ni en course. George a fait du bon travail pour prendre la 5e place à Lando (Norris) au moment où tout le monde passait aux slicks et le retenir jusqu’à la fin. Heureusement, ça n’a duré qu’un tour."
"Lewis n’a pas eu la partie facile et il s’est retrouvé pris en sandwich entre les deux Alpine durant la majeure partie de la course. Nous n’avions aucun moyen de le faire rouler à l’air libre et dépasser est quasiment impossible. Les conditions fraîches ont également rendu la gestion des pneumatiques difficile et nos pilotes ont perdu en performance en fin de course."
"Nous avons clairement du travail avant de nous rendre à Bakou, car il y a de nombreuses similarités entre avec certains secteurs et virages lents et nous avons vu à Monaco que c’était notre point faible."