Pour la première fois depuis le début de l’ère hybride en 2014, Mercedes F1 a débuté une saison sans avoir une monoplace capable de jouer la gagne et, pour le moment du moins, le titre.
Les W13 de Lewis Hamilton et George Russell naviguaient dans une catégorie à part à Bahreïn, très loin derrière les Ferrari et les Red Bull mais loin devant le reste du peloton, et le podium obtenu en fin de course est avant tout dû aux problèmes de fiabilité rencontrés par Verstappen et Perez.
Pour Toto Wolff, le directeur de l’écurie allemande, la limite de poids des monoplaces 2022 (désormais fixée à 798 kilos) est l’un des principaux facteurs posant problème aux octuples champions du monde des constructeurs. Red Bull serait d’ailleurs dans ce même cas de figure si on l’en croit.
"Pour le moment, il semblerait que Red Bull et nous-mêmes, parmi les 10 voitures les plus rapides, soyons ceux qui souffrons le plus de surpoids," explique le dirigeant autrichien.
"Puis il y a ceux qui sont en dessous du poids ou à peine au-dessus. Ca offre un avantage certain sur les temps au tour, ou un désavantage c’est selon."
"Ceux qui possèdent une voiture plus légère en bénéficient pour le moment. De notre côté, je suis convaincu que nous pouvons nous améliorer en nous débarrassant de certaines pièces de la voitures qui sont trop lourdes."
Wolff n’est pas inquiété par les budgets plafonnés
Alors que cette saison sera marquée par un développement agressif au sein des différentes équipes, Wolff ne pense pas que les budgets capés empêcheront Mercedes F1 de rattraper Red Bull et Ferrari en cours de saison.
"Ca n’a pas d’importance dans notre lutte contre Red Bull et Ferrari," poursuit Wolff. "Nous avons toujours été sur un pied d’égalité au niveau des dépenses et c’est finalement la même chose désormais. Les rendements seront de plus en plus réduits à moyen ou long terme. Le plateau sera de plus en plus serré en termes de temps au tour. Je n’ai aucun doute sur le fait que lorsque nous aurons débloqué davantage de potentiel sur la voiture, nous serons nous aussi à l’avant."
Pas inquiété donc par les budgets capés, Wolff n’était en revanche pas rassuré par les arrêts au stand de Mercedes à Bahreïn, ceux-ci ayant été plus lents que ceux de Ferrari et Red Bull.
"Ce n’est pas facile d’enlever les roues sur ces voitures. Mais ça n’explique pas pourquoi nous n’étions pas performants là-bas. Si nous voulons revenir à l’avant, il nous faut travailler."