Lewis Hamilton ne s’est pas arrêté à Zandvoort au moment de l’entrée en piste de la voiture de sécurité, à l’inverse de ses rivaux et de son coéquipier, ce qui l’a vu dégringoler de la 1ère à la 4e place en quelques tours seulement.
Toto Wolff, le directeur de Mercedes F1, explique que même si elle n’a finalement pas été payante, la stratégie de ne pas arrêter son pilote était la bonne.
"Tout d’abord, Lewis était en tête. Nous allions donc forcément avoir un problème au moment de la décision," a déclaré l’Autrichien.
"L’autre option était d’arrêter Lewis et de perdre la position face à Verstappen, et de laisser George (Russell) dehors : c’était foutu dans tous les cas. On ne pouvait pas arrêter les deux à la fois. Ca valait donc la peine de prendre le risque."
Hamilton a fait savoir sa colère à son équipe en lui qu’elle avait "ruiné sa course", mais Wolff préfère dédramatiser en rappelant que les pilotes sont toujours plus émotifs pendant une course.
"Nous sommes une sorte de punching-ball émotionnel pour le pilote. Vous êtes si proche de la victoire et finalement, vous vous faites dévorer. Il est donc normal que les émotions ressortent. En tant que pilote, vous êtes dans le cockpit, seul, vous ne voyez pas ce qui se passe."
Wolff confirme que Mercedes F1 était prête avant la course à tenter une stratégie audacieuse pour décrocher enfin son premier succès de la saison 2022.
"Allons-nous prendre des risques pour la victoire ? Oui, nous en prendrons. Il avait un pneu medium vieux de cinq tours. C’était la bonne décision de la laisser en piste. Et en fin de compte ça n’a pas payé pour lui, mais je préfère prendre le risque pour gagner la course plutôt que de me contenter de terminer 2e et 3e."