Toto Wolff est déçu que les négociations entre Red Bull et Porsche n’aient pas abouti, car il craint que cela ait définitivement écarté le constructeur allemand de la F1.
Selon lui, Porsche a compris que l’association avec Red Bull ne pourrait pas fonctionner en laissant les rênes du projet au team de Milton Keynes.
"Il existe de nombreux exemples dans le passé où de grandes entreprises, de grands constructeurs, ont échoué en Formule 1 en raison de leur processus de prise de décision" a déclaré Wolff.
"Je crois aussi que la situation malheureuse entre Red Bull et Porsche, d’après ce que j’ai entendu, est revenue à la nécessité pour une grande entreprise d’avoir une structure de gouvernance en place où ils savent ce qui se passe, où ils savent qui a une procuration, quelles décisions sont prises."
"Ce que Mercedes a appris, c’est de dire, ’OK, nous sommes ce groupe multinational, nous devons avoir un certain degré de contrôle, donc nous avons adopté tout ce qui est nécessaire’, mais ils nous laissent aussi en très longue laisse."
"Audi est au courant de cela. Je pense que ce n’est pas une nouvelle pour eux. Quand vous regardez la structure de Sauber aujourd’hui, avec Finn Rausing l’entrepreneur, il y a des décisions très rapides, et je pense qu’Audi saura que c’est important pour l’avenir."
"Pour Porsche, c’est dommage que ça n’ait pas marché. Ça aurait été un grand concurrent à avoir, pas seulement Red Bull mais aussi Porsche, mais qui sait ? Peut-être qu’ils trouveront une autre structure."
Wolff s’attend à voir Audi faire des débuts tonitruants en 2026, le projet étant déjà en préparation avec le recrutement d’Andreas Seidl et la rénovation des usines : "Je ne sous-estimerais jamais le groupe Volkswagen, qu’il s’agisse d’Audi ou de Porsche, lorsqu’il se lance dans un tel projet."
"Ils ont la puissance financière, le savoir-faire, l’expertise en matière de course, pour mettre sur pied un grand projet. Je pense que le mariage avec Sauber est quelque chose qui colle. C’est la Suisse allemande, elle fonctionne sous le même environnement législatif. Je les ai absolument sur le radar parmi les équipes qui peuvent réussir en 2026."