Toto Wolff se souvient du jour où il a décidé de rejoindre Mercedes F1, en tant qu’investisseur et en tant que directeur. Il a rencontré le conseil d’administration de la marque allemande, et a immédiatement insisté pour qu’elle augmente ses investissements afin de gagner.
"Je leur ai dit : ’Je suis chez Williams avec exactement les mêmes budgets et je m’attends à être dans les six premiers, et vous avez le même budget et vous vous attendez à être champions du monde. C’est ce qui ne va pas’" raconte Wolff dans le livre F1 Racing Confidential.
"Ils étaient très en colère, mais j’ai dit ’ne tirez pas sur le messager’. Quand je suis arrivé, j’ai dit à Mercedes que je devais avoir le même budget que nos principaux concurrents, Ferrari et Red Bull."
"’Je ne garantis pas que cela nous permettra de gagner le championnat, mais je peux garantir que si vous ne nous le donnez pas, vous ne le gagnerez pas’. C’était le moment décisif et le conseil d’administration a dit ’dites-nous ce dont vous avez besoin’."
"Il n’y avait pas de sentiment d’équipe"
Il a ensuite essayé de s’impliquer au maximum pour comprendre comment chaque département agissait, et la manière dont l’équipe fonctionnait en tant qu’entité unie. L’Autrichien a aussi essayé de renforcer ce sentiment d’appartenance à une même équipe.
"Avant de venir, Brackley - parce que je l’appelais Team Brackley - était une équipe de survivants parce qu’elle avait survécu à la course, à Honda, à Brawn et à la transition vers Mercedes dans ces années-là."
"Mais il n’y avait pas de sentiment d’équipe que je pensais qu’une équipe devait avoir, mais il y avait un groupe très fort qui était là depuis longtemps et qui avait beaucoup d’expertise. Ce que j’ai essayé de mettre en place, c’est une cohérence et des valeurs d’équipe. Le bon état d’esprit, la responsabilisation et une culture sans reproche."
"J’étais totalement impliqué dans chaque décision, qu’elle soit technique ou commerciale. J’ai toujours eu de longues relations et je savais que si je prenais la décision, c’était pour la vie. Ce ne serait plus simplement un investissement, car j’ai réalisé que la F1 est ma niche et que j’aime ce que je fais."