Le directeur de Mercedes F1, Toto Wolff, soutient la décision de la FIA d’intervenir avec une directive technique relative à l’impact du marsouinage, même si cela va certainement causer beaucoup de torts à sa propre équipe.
Après que de nombreux pilotes aient enfin parlé à Bakou, des inquiétudes ont été exprimées quant aux effets à long terme sur la santé du phénomène de rebond de ces F1 de 2022.
La grille n’était pas tout à fait unie sur le souhait que la FIA intervienne, Red Bull faisant notamment pression sur le fait qu’il appartenait aux équipes de gérer le problème lié aux performances, mais une directive technique publiée avant le Grand Prix du Canada a vite mis fin aux débats : la FIA entre dans la partie.
Alors que la directive définit de nouveaux domaines de contrôle technique de la part de la FIA, le Grand Prix du Canada sera utilisé pour la collecte de données avant une application (disqualification possible) à partir de Silverstone.
"Je pense que parfois en F1, nous devons être protégés de nous-mêmes. Tout le monde court après la performance."
"Et comme de nombreuses équipes n’aimaient pas le plafonnement des coûts et ont essayé de lutter contre ça, ou de lutter contre les réglementations qu’ils jugeaient contre-productives pour leurs propres besoins, nous avons maintenant une situation où la façon dont les voitures ont été conçues, à effet de sol, représentent un danger pour la santé."
"Et comme les voitures à effet de sol l’ont fait dans les années 80 et 90, ces voitures ont du marsouinage. Et à un degré plus ou moins élevé selon les équipes. Mais en fait, il y a un problème de santé pour les pilotes et c’est pourquoi nous ne pouvons pas simplement laisser aux équipes le soin de dire ’à vous de juger comment régler votre F1’."
"Si nous avions tous pu résoudre le souci en quelques courses, nous l’aurions préféré plutôt que d’avoir cette situation à contrôler par la FIA," poursuit Wolff.
"Nous avons tous une responsabilité vis-à-vis de nos plotes. Ce n’est pas un domaine où les équipes devraient s’opposer au changement simplement parce qu’elles pensent avoir un avantage. C’est un problème d’effet de sol."
"Certaines des équipes qui sont à l’avant n’ont pas eu de problème, mais même leurs pilotes se sont fait entendre dans les médias comme Sergio [Perez, Red Bull]. Et il n’y a pas un seul pilote qui n’ait pas ressenti de douleurs. Il s’agit donc d’un problème de santé. Et je vois une FIA forte arriver avec les étapes nécessaires pour le résoudre."
À Bakou, Christian Horner, a suggéré que les pilotes se plaignant fortement du marsouinage à la radio "faisait partie du jeu" pour tenter d’avoir une action.
Wolff répond sèchement : "Christian ne voit que son intérêt parce que sa voiture domine. Mais tous les pilotes, sauf Alonso, ont évoqué le problème au briefing des pilotes, dès le vendredi à Bakou."
"Nous avons pu entendre des pilotes été assez loquaces sur la douleur et la vision floue là-bas. Et bizarrement, depuis la directive, Max (Verstappen) et Sergio sont soudainement moins bavards à ce sujet."
"Cela montre que toutes les équipes doivent être protégées d’elles-mêmes par des changements réglementaires."