Toto Wolff n’a pas de problème avec les propos tenus par Lewis Hamilton à la radio, dans la dernière partie du Grand Prix des Pays-Bas. Le directeur de Mercedes F1 sait qu’il doit parfois accepter, ainsi que les ingénieurs de son équipe, de servir de défouloir aux pilotes frustrés par des erreurs ou de mauvaises décisions.
"Vous êtes émotif, je le suis aussi pendant les courses" a déclaré Wolff. "Et quand vous êtes un pilote dans la voiture, ça sort tout simplement de vous. Vous ne pouvez tout simplement pas vous en empêcher."
"Nous sommes la poubelle, le sac à vomi dans l’avion, et nous prenons tout cela parce que nous savons qu’il y en a besoin. C’est comme ça que ça a toujours été dans une relation entre un pilote frustré et le muret des stands."
L’Autrichien note que la stratégie à un arrêt prévue le matin de la course était en train de fonctionner, mais a causé la fin de course difficile pour le septuple champion du monde : "Nous nous sommes assis ensemble, et nous avons discuté de la stratégie. Le matin, nous avons décidé de prendre un risque."
"Cela s’est vraiment retourné contre lui. Si l’on tient compte de l’ensemble des circonstances, je pense qu’avoir Max derrière lui était totalement désagréable. Mais il y a plus de choses positives à prendre. Et c’est ce dont nous avons aussi discuté, le fait que la voiture est plus rapide."
Wolff comprend que la décision pour un pilote puisse frustrer l’autre, et rappelle que c’est le principe d’une lutte entre équipiers : "Il est énormément difficile de vraiment faire le bon choix, et surtout si vous avez deux pilotes qui sont en compétition l’un contre l’autre."
"Nous avons vécu cela pendant dix ans, l’un est contrarié et l’autre est heureux. Et ce sont les oscillations que nous devons, d’une certaine manière, équilibrer. Il faut juste admettre que la frustration d’un côté est toujours grande."