C’est le grand n’importe quoi à la FIA.
En plein triple-header, Niels Wittich, le directeur de course, a été débarqué. Il a été remplacé au pied levé par Rui Marques, qui devait donc, en plus de la F2, gérer la direction de course en F1 au Qatar.
Peut-être fatigué par tant de charges, Rui Marques est passé au travers lors du Grand Prix du Qatar. Lorsqu’un rétroviseur a échoué sur la piste, au milieu de la ligne droite principale, il n’a aucunement déployé de voiture de sécurité. La Sauber de Valtteri Bottas l’a percuté et par conséquent des débris de verre et de carbone se sont éparpillés sur la piste… ce qui a causé très probablement les crevaisons de Lewis Hamilton et Carlos Sainz.
Enfin, Mohammed Ben Sulayem, le président de la FIA, a envoyé valser les pilotes qui le critiquaient sur sa croisade anti-juron et sur l’utilisation des amendes par la FIA. « Qu’ils se mêlent de leurs affaires » leur a-t-il répondu !
Toto Wolff, qui a vu ses deux pilotes, George Russell et Lewis Hamilton, aussi sanctionnés pour des infractions distinctes lors du GP au Qatar, voudrait donc bien que la FIA mette de l’ordre dans ses affaires justement… Le patron de Mercedes F1 n’y va pas de main morte !
« Si l’on regarde cela de manière positive, ça pourrait faire l’objet d’une émission de téléréalité, avec tout ce qui se passe actuellement, » a-t-il déclaré.
« Je pense que tous nos partenaires doivent garder à l’esprit que nous devons protéger ce Graal qu’est ce sport, le faire avec responsabilité, transparence et responsabilité. Et ce n’est pas ce qui transparaît actuellement. »
« Je ne peux pas analyser l’organisation de l’intérieur. Je comprends ce que nous [les équipes] faisons pour essayer de maintenir cela ensemble. Mais c’est bien que les pilotes soient unis sur cette question importante (le rapport avec la FIA), comme ils l’ont montré. »
« Les équipes ont une compréhension commune de ce qui est bien ou mal. Tout le monde doit simplement se regarder dans le miroir et se demander : ‘Est-ce que je contribue au mieux à ce sport, ou non ?’ »
Alors que le GPDA s’interroge unanimement sur la gestion du président Mohammed Ben Sulayem, le président de la FIA n’a-t-il pas raison, sur le fond, en répondant que ces affaires internes ne concernent pas les pilotes ?
« Je pense que Ben Sulayem peut licencier autant de personnes qu’il le souhaite ; c’est son organisation, il en est le président, » a ajouté Wolff.
« Ce n’est pas quelque chose sur lequel quelqu’un d’autre peut intervenir. »
« Là où cela devient important pour les pilotes et pour nous tous, c’est : ‘Est-ce que cela améliore le processus de prise de décision ? Est-ce que cela améliore les règlements ? Est-ce que le sport s’améliore grâce à ces changements dans l’organisation et le personnel ?’ »
« Si la réponse à toutes ces questions est oui, alors cela reste une affaire interne qu’il doit gérer. »
« Mais évidemment, ce qui est relayé dans les médias et les éventuelles répercussions en termes de négativité et de réputation, cela nous affecte tous. »
« Et c’est aussi ce que je voulais dire ; nous sommes tous dans ce sport, tous les acteurs – les médias, la FIA, les pilotes, les équipes, Liberty, Stefano [Domenicali] qui le dirige – et dans des moments où il y a tant de polarisation, tant de conflits, la rationalité doit prévaloir. Et pour moi, ce n’est pas ce que je vois actuellement. »
Une pénalité brutale pour Lando Norris, juge Toto Wolff
La FIA a aussi déclenché la colère de McLaren F1, en infligeant une sanction très lourde (stop and go de 10 secondes), lorsque Lando Norris n’a effectivement pas observé un double drapeau jaune dans la ligne droite principale au Qatar.
Toto Wolff estime que cette pénalité était injustifiée (même la FIA a expliqué ce matin le contraire ici) et tacle cette fois les commissaires de piste (rappelons que Rui Marques n’est pas intervenu dans cette décision).
« Je pense que les pénalités étaient brutales, particulièrement pour McLaren, cela pourrait leur coûter le championnat. »
« Je ne sais pas exactement quelle était l’infraction, mais le plus important est qu’il y ait de la constance... Si le directeur de course adopte une ligne dure, c’est acceptable tant que tout le monde sait que c’est la règle et qu’il faut s’y conformer. »