Toto Wolff s’est montré agacé par l’avantage dont dispose Ferrari sur le plan du moteur avec son V6 version 2019, qui lui fait gagner parfois jusqu’à près d’une seconde par tour. Le directeur de Mercedes ne comprend pas ces écarts.
"C’est aberrant car normalement, avec un règlement qui est mûr, c’est inhabituel d’avoir ce genre de gros écarts" révèle Wolff, qui semble oublier que le moteur Mercedes faisait gagner plusieurs dixièmes à son équipe et ses clients entre 2014 et 2016.
"Tel quel, c’est devenu une formule moteur. Nous devons tous comprendre comment nous pouvons améliorer la performance de notre moteur et dans le même temps, trouver le bon ratio puissance / traînée, comprendre les pneus, car c’est une combinaison de choses."
La Scuderia va devoir se pencher sur l’ensemble du V6 turbo hybride : "Je pense que nous devons regarder toutes les zones du moteur, s’il y a une innovation que nous aurions dû repérer."
"Sur le plan de la combustion, les gains en efficience peuvent être améliorés d’une année sur l’autre, mais on ne parle que de moins de 1%, c’est quelque chose que l’on peut extraire physiquement avec le développement d’une saison sur l’autre. Et avec un règlement aussi mûr, c’est surement moins. Donc il faut être intelligent et innovant sur toutes les autres parties."
Néanmoins, il ne souhaite pas changer la philosophie aérodynamique de la Mercedes, qui embarque plus d’appui et génère plus de traînée que la Ferrari, ce qui a causé du tort à la Scuderia en début de saison, avec un manque d’appui très net, notamment sur le train avant.
"C’est quelque chose que nous observons, mais il faut mettre en perspective l’avantage entre une voiture à forte traînée et une voiture à faible traînée. Les deux extrêmes que l’on voit en piste sur la grille pourraient générer deux dixièmes de différence."
"C’est ce que vous pouvez extraire en mettant beaucoup de choses sur la voiture plutôt qu’en ayant une voiture épurée. Ce n’est pas un grand effet, ça en a un, mais ce n’est pas le principal."